Aide alimentaire: dépanner tout en responsabilisant
DÉPANNAGE. Pour pallier à une hausse constante de la demande pour les paniers de Noël et l’aide alimentaire, le Centre d’action bénévole (CAB) de Farnham a modifié son approche et ses pratiques en mettant davantage l’accent sur la responsabilisation des bénéficiaires.
«Les personnes désirant recevoir un panier de victuailles pour Noël ou bénéficier du service de dépannage alimentaire durant l’année sont rencontrées sur une base individuelle afin de mieux évaluer leurs besoins et s’assurer que l’aide alimentaire se fasse le plus justement possible», signale la nouvelle directrice générale du CAB de Farnham, Nicole Chouinard.
La rencontre d’évaluation permet notamment aux responsables de la banque alimentaire de vérifier le lieu de résidence des demandeurs et d’avoir une bonne idée de leur situation financière.
«Les informations demandées doivent être fournies à chaque fois qu’une personne soumet une demande pour du dépannage, car ses revenus sont susceptibles de changer durant l’année à la suite d’un retour sur le marché du travail ou la réception d’une pension alimentaire par exemple», indique Mme Chouinard..
Cette dernière prend soin de rappeler que l’aide alimentaire est avant tout destinée à dépanner les gens vivant une situation difficile temporaire à la suite d’une blessure, d’une maladie ou d’une perte d’emploi.
«La banque alimentaire doit répondre à des besoins ponctuels, limités dans le temps. Il ne faut pas que ça devienne une solution à un problème permanent», explique Mme Chouinard.
La directrice générale ajoute que l’approche du CAB de Farnham est similaire à celle des autres organismes d’entraide.
«Nous avons pris la peine de contacter SOS Dépannage (Granby) et d’autres centres d’action bénévole de la région afin de nous assurer que nous étions dans la bonne voie», précise Mme Chouinard.
Prise de conscience
Le CAB de Farnham a recours à différentes méthodes pour responsabiliser les demandeurs d’aide et faire en sorte qu’ils gagnent en confiance et en autonomie.
«Nous avons notamment pris entente, cet automne, avec l’Association coopérative d’économie familiale (ACEF) de la Montérégie. Des représentants de cet organisme se déplacent à Farnham pour rencontrer les personnes qui se questionnement sur leur situation financière ou souhaitent apprendre à mieux gérer leur budget», indique Mme Chouinard.
Le CAB de Farnham offre également aux gens seuls ou démunis la possibilité de se joindre à un groupe de cuisine collective. Ce service leur permet de préparer des repas nutritifs à un coût minime.
«Environ 25 personnes, réparties dans six groupes différents, se réunissent une fois par mois pour cuisiner ensemble et préparer des plats qu’elles pourront faire réchauffer à la maison. En échange d’une contribution de l’ordre de 20 $, les participantes repartent avec l’équivalent de 15 à 20 portions de divers formats. Chaque repas leur revient à un dollar… et le prix n’a pas changé depuis au moins vingt ans», signale Claire Paradis, adjointe administrative au CAB de Farnham.