Ange-Gardien: l’entreprise F. Ménard en mode agrandissement

AGROALIMENTAIRE. Le producteur de porcs F. Ménard entreprend l’agrandissement de son abattoir et de son usine de découpe d’Ange-Gardien afin de mieux répondre à la demande japonaise pour des produits frais.

Le nouvel agrandissement de 15 000 pi2 permettra l’ajout de nouvelles salles d’entreposage réfrigérées pour les produits frais.

«Les Japonais délaissent de plus en plus les produits congelés au profit des produits frais. F. Ménard trouvait important de se positionner pour répondre à la demande et satisfaire ce marché en pleine croissance», explique Luc Ménard, directeur général de l’entreprise.

Le Japon est un client de premier ordre pour l’entreprise d’Ange-Gardien. Les commandes de ce pays asiatique représentent 5 % de son volume de production et 10 % de son chiffre d’affaires.

«Alors que la Chine achète surtout les os et les sous-produits du porc et commence à peine à s’approvisionner en fesses et en épaules, le Japon jette son dévolu sur les morceaux  de plus grande valeur. Les flancs, les épaules et les longes de porc par exemple», signale M. Ménard.

F. Ménard achemine déjà quelques conteneurs de pièces de porc frais chaque semaine au pays du Soleil-levant. Ce nombre devrait tripler ou quadrupler dès l’automne prochain, une fois les travaux d’agrandissement de l’abattoir complétés.

«Ça prend 21 jours à la marchandise pour effectuer le trajet Ange-Gardien – Tokyo. Grâce aux techniques de réfrigération modernes, les pièces de viande sont conservées à une température constante de moins 1,5 degré Celsius tout au long du voyage», précise le directeur général de F. Ménard.

La réalisation du projet d’agrandissement nécessitera des investissements de l’ordre de 7M $, soit 2M $ pour la bâtisse, 3M $ pour les salles de réfrigération et 2M $ pour divers équipements (convoyeurs, balances, tunnels de rétrécissement, emballeuses sous vide, etc.).

Autres nouveautés

En affaires depuis 55 ans, F. Ménard table sur les recettes qui ont fait son succès tout en procédant aux ajustements dictés par l’évolution technologique, le marché du grain et du porc, la demande des consommateurs, la biosécurité et la réglementation concernant le bien-être animal.

Après avoir racheté l’usine Viandes Paquette d’Henryville, en septembre dernier, F. Ménard fait une première incursion dans le monde de la surtransformation avec le lancement d’une nouvelle gamme de produits fins.

Les nouveaux propriétaires ont apporté diverses modifications à l’usine et y ont installé de nouveaux équipements pour en optimiser le rendement. La moitié des installations existantes a notamment été transformée pour faire place à la production de produits cuits prêt-à-manger.

«F. Ménard fournissait jusqu’à maintenant les distributeurs et les transformateurs. On pourra désormais vendre directement aux consommateurs», indique M.Ménard.

Avec l’acquisition des anciens bâtiments du Groupe Jolco, situés à la sortie 55 de l’autoroute 10, à l’automne 2014, F. Ménard s’est par ailleurs dotée de tout l’espace nécessaire pour l’aménagement d’un magasin de pièces d’équipements pour l’élevage du porc et d’un car wash ultramoderne pour véhicules lourds. Ces nouvelles installations, situées à proximité de l’abattoir et de l’usine de découpe, sont utilisés pour l’entretien de la flotte de camions (une centaine d’unités) de l’entreprise.

«Les véhicules sont lavés, désinfectés et séchés sur place. La mise en place de ce nouveau système nous a permis de faire un pas de plus en matière de biosécurité», ajoute le directeur général de F. Ménard.

 

Profil de l’entreprise

. Entreprise fondée en 1961 par Fulgence Ménard

. Luc, François et Pierre Ménard aux commandes

. Alimentation animale, élevage de porcs et de volailles

. Abattage, découpe et transformation

. Boucheries à Ange-Gardien, St-Alphonse et Longueuil

. Dernière acquisition: Viandes Paquette (Henryville)

. A recours aux services d’un millier d’employés

. Transige avec 220 éleveurs associés

. Capacité d’abattage de 600 porcs/ heure

. Produit un millions de porcs par année

. 70 % de la production vendue à l’étranger

. Exporte dans une cinquantaine de pays