Bedford revendique un nouveau mode de partage des redevances
JUSTE PART – La Ville de Bedford souhaite un nouveau partage des redevances entre les municipalités de la MRC de Brome-Missisquoi, mais le comité sur les carrières et sablières n’est pas très chaud à l’idée.
«Bedford est l’enfant pauvre du système de partage des redevances versées par les exploitants de carrières et sablières», insiste le maire de cette localité, Yves Lévesque.
Le comité a étudié la requête de la Ville de Bedford, puis rencontré le maire et le directeur général de cette municipalité, le 19 janvier, pour leur faire part des conclusions de cette étude. La balle est maintenant dans le camp de la municipalité.
«La Ville a trois alternatives. Elle peut dire que le comité a raison et clore le dossier, revenir à la charge avec une contreproposition ou demander l’intervention d’un médiateur de la Commission municipale du Québec», résume Gilles St-Jean, président du comité.
Le comité se dit conscient des nuisances causées au centre-ville de Bedford par le transport lourd (bruit, poussière, odeurs, vibrations), mais soutient que seulement 3 % des camions circulant dans le centre-ville (routes 202 et 235 du ministère des transports du Québec) sont sujets au règlement sur les carrières et sablières.
«Un compteur installé par le MTQ à la sortie ouest de la municipalité, près des Pétroles Dupont, révèle que seulement 21 des 850 camions traversant le centre-ville sur une base quotidienne transportent de la pierre et doivent payer des redevances», signale M. St-Jean.
Ce dernier laisse par ailleurs entendre que l’adoption d’une nouvelle formule de calcul, où la Ville serait traitée comme le Canton, c’est-à-dire avec les mêmes municipalités de première et deuxième couronnes, n’apporterait pas de changements majeurs au montant versé à la Ville de Bedford (environ 5 000 $ de plus).
Réunis en caucus, le 22 janvier dernier, les élus municipaux de Bedford ont pris connaissance de la proposition du comité des carrières et sablières, mais attendent les recommandations de l’aviseur légal de la Ville avant de décider de la marche à suivre dans ce dossier.
«Notre intention n’a pas changé. Nous souhaitons toujours nous entendre avec la MRC, sans sacrifier les sommes auxquelles nous estimons avoir droit. Nous avons néanmoins pris soin de saisir la Commission municipale du dossier et d’arrêter une date à partir de laquelle un éventuel remboursement rétroactif pourrait s’appliquer», précise M. Lévesque.