Boom immobilier à Sainte-Brigide
Le projet de construction d’une centaine de résidences sur la terre de la famille Leutwyler a connu un départ canon alors que 35 terrains ont trouvé preneur en l’espace de quelques mois. C’est trois fois plus que durant les quatre dernières années confondues.
«Je ne suis pas surpris, car on avait du retard à rattraper. La municipalité n’émettait pratiquement plus de permis de construction, ces dernières années, faute de terrains constructibles. Certains de nos résidants se sont installés en appartement, à l’extérieur de Sainte-Brigide, faute de mieux. Plusieurs d’entre eux ont le goût de revenir chez eux», signale le maire, Patrick Bonvouloir.
Les statistiques de la municipalité démontrent que l’on y construisait en moyenne 9,5 maisons par année durant la période 2001-2007.
Après avoir connu un mini-boom au lendemain de l’installation des services d’aqueduc et d’égouts, le taux de la construction a diminué au cours des dernières années en raison de la pénurie de terrains. On a signalé la mise en chantier de deux habitations en 2008, deux en 2009, deux en 2010 et cinq en 2011.
M.Bonvouloir s’attend à ce que les 50 terrains de la première phase du projet s’envolent en moins de deux ans. Selon lui, la vente des 50 autres terrains pourrait nécessiter un peu plus de temps.
«On devra sans doute patienter jusqu’à six ans avant d’écouler les autres, au rythme de sept à dix par année. Je m’attends à ce qu’on revienne à la vitesse de croisière des années 2001-2007 après le gros boum du départ», indique le maire de Sainte-Brigide.
Pourquoi Sainte-Brigide?
Le porte-parole du groupe de promoteurs, Michel Frégeau, est également enchanté du taux de réponse.
«Nous avons déjà vendu 13 terrains pour des jumelés (sur une possibilité de 15) et 18 pour des maisons unifamiliales isolées (sur une possibilité de 80). L’un de nos partenaires, Fritz Leutwyler, a par ailleurs réservé quatre terrains du côté sud du site pour la construction de triplex ou de quadruplex», résume-t-il.
Une première maison modèle est déjà complétée et une autre est en chantier. Quelques acheteurs se disent également intéressés à débuter la construction de leur maison d’ici septembre.
«Plusieurs autres maisons modèles pourraient être érigées après les vacances de la construction. Les constructeurs aiment bien la formule car ça donne toujours un bel aperçu de la qualité du produit», explique M.Frégeau.
Ce dernier précise que le projet domiciliaire de Sainte-Brigide plaît tout spécialement aux jeunes familles à la recherche d’une première maison et aux pré-retraités qui souhaitent se départir de leur grosse propriété au profit d’une maison plus petite, avec un terrain aux dimensions réduites qui nécessite peu d’entretien.
«Les jeunes familles ne veulent plus consacrer la quasi-totalité de leur budget à l’hypothèque. Ils recherchent des terrains à prix abordables, situés près d’une sortie d’autoroute. C’est précisément ce que l’on est en mesure de leur offrir. Il faut savoir qu’un terrain se vend deux fois moins cher ici qu’à Saint-Jean-sur-Richelieu», signale M.Frégeau.
Et les acheteurs plus âgés?
«Les retraités préfèrent généralement jouer au golf et passer du temps à leur résidence secondaire que d’entretenir un vaste terrain», explique M.Frégeau.
Le promoteur laisse également entendre que beaucoup d’acheteurs choisissent Sainte-Brigide pour son caractère rural. Il ajoute que le service de fibre optique déployé par Bell Télé Fibe dans la région attire par ailleurs les travailleurs autonomes «à la recherche d’un support informatique fiable». Le rabais de taxes municipales (l’équivalent d’un pour cent de la valeur de la maison) constitue un autre incitatif non négligeable.
Michel Frégeau accueille avec enthousiasme le projet de mini-centre commercial à la sortie 48 de l’autoroute 10, au même titre que le projet de garderie de 80 places.
«Un terrain est déjà réservé pour la garderie. Si le ministère donne le feu vert, ça peut changer la donne complètement. Les nouvelles à ce sujet sont d’ailleurs très encourageantes, le projet ayant réussi à franchir la première étape du processus de sélection», ajoute le promoteur.