Brome-Missisquoi: 782 nouveaux emplois industriels
Alors que la croissance de la main-d’œuvre dans le secteur manufacturier québécois plafonne autour de 1 %, la région de Brome-Missisquoi vient de connaître une des meilleures années de son histoire avec la création de 782 emplois industriels. Une hausse de 8,5 %.
La microélectronique continue de jouer les leaders en fournissant plus du tiers des emplois manufacturiers de la région pour un nombre total de 3 397.
Le secteur des plastiques et des nouveaux matériaux arrive bon deuxième avec 1880 emplois (18,8 %). L’industrie du métal avec 1 572 emplois (15,8 %) et l’agroalimentaire avec 1437 emplois (14,4 %) tirent également leur épingle du jeu.
«L’implantation de l’entreprise américaine Ellison Surface Technologies dans le parc industriel de Bromont, à deux pas des installations de GE Aviation, l’un de ses principaux clients, se traduit par des investissements de 5 M $ et la création d’une quarantaine d’emplois», signale le directeur général du CLD, Mario Thibeault.
Après quelques années de vaches maigres, l’industrie du bois reprend également du poil de la bête. Les entreprises de ce secteur d’activité ont aujourd’hui recours aux services de 1 006 travailleurs, soit 262 de plus qu’il y a un an, pour un écart favorable de 35,2 %.
Coup de pouce du CLD
Le CLD de Brome-Missisquoi a injecté près de 950 000 $ l’an dernier pour stimuler l’innovation et la création d’emploi. Il s’agit d’une baisse de 539 000 $ par rapport à l’année précédente. Le nombre d’entreprises et organismes ayant bénéficié de son soutien financier est passé de 124 en 2011 à 91 en 2012.
«Nous avons accordé moins de prêts que prévu en raison de la baisse du nombre de demandes financières. L’épuisement du Fonds de soutien aux territoires en difficulté (FSTD) a également eu pour effet de réduire notre marge de manœuvre», explique le directeur général.
Les fonds investis dans le milieu sous forme de prêt ou de contribution non remboursable ont généré des investissements de 11,4 M $ (24,5 M $ en 2011). Chaque dollar investi par le CLD a généré des investissements de 12 $ (16 $ en 2011 et 13 $ en 2010).
Les interventions du CLD ont par ailleurs contribué à la création de 114 emplois (463 en 2011, 220 en 2010 et 199 en 2009) et à la consolidation de 1 090 emplois (1 672 en 2011, 1430 en 2010 et 983 en 2009).
«Plusieurs entrepreneurs sont encore frileux et attendent une véritable reprise avant d’investir. Il va sans dire que région fonde de grands espoirs sur la relance aux États-Unis», poursuit M.Thibeault.
Importance du tourisme
L’industrie du tourisme continue de jouer un rôle de premier plan dans le développement économique de la MRC de Brome-Missisquoi.
Un nouveau répertoire, publié l’année dernière par le CLD, nous apprend que les 241 entreprises touristiques présentes sur le territoire de Brome-Missisquoi fournissent 3 863 emplois.
L’industrie touristique compte 26 % de postes à temps plein (près d’un millier), 17 % de postes à temps partiel et 57 % de postes saisonniers
«La problématique des emplois saisonniers démontre plus que jamais l’importance de développer une industrie touristique quatre saisons. Notre nouveau plan stratégique, adopté l’été dernier, devrait contribuer à augmenter la durée des séjours dans Brome-Missisquoi et à attirer des gens des régions éloignée. Nous recevons beaucoup d’excursionnistes, habitent dans un rayon de 40 km, mais il nous faudra multiplier les efforts promotionnels pour attirer des gens de Québec, de l’Outaouais, d’Ottawa», indique le nouveau directeur du service tourisme et culture, Denis Beauchamp, en poste depuis juillet dernier.
Au dire de ce dernier, le CLD de Brome-Missisquoi souhaite mettre davantage en valeur la culture et en faire un produit d’appel. Il entend également tout mettre en œuvre pour maintenir l’avantage concurrentiel que lui procure la Route des vins.
«Plusieurs régions du Québec disposent maintenant d’un circuit des vins, mais Brome-Missisquoi est la seule à posséder autant de vignobles – une vingtaine –et à pouvoir utiliser l’appellation Route des vins», prend soin de rappeler M.Beauchamp.