Cuvée 2016: une année exceptionnelle prédit un vigneron de Farnham

VITICULTURE. Après un été ensoleillé et particulièrement sec, la production de vin de 2016 promet d’être exceptionnelle. Entrevue avec un vigneron de Farnham.

«Les raisins sont très dorés ou très rouges. Ça va donner de belles arômes, car les grappes ont bénéficié de beaucoup de soleil cet été», indique Michael Marler, copropriétaire du vignoble Les Pervenches.

Le temps sec et l’absence de pluie ont nui au développement des mauvaises herbes et freiné l’apparition des maladies fongiques. Pour une entreprise bio, comme celle de Michael Marler et de sa conjointe Véronique Hupin, c’est un peu comme  la cerise sur le sundae, car ça signifie beaucoup moins d’heures de désherbage à la main.

«Après un début d’été très sec, les orages se sont pointés au bon moment. Ça a donné du tonus aux plants», explique-t-il.

Le raisin sera également disponible en grande quantité assure le vigneron de Farnham. Selon lui, l’efficacité des techniques d’hivernisation utilisées par l’entreprise et l’absence de gel au printemps expliquent en bonne partie l’abondance de la ressource.

«Cette année, les rendements sont réguliers d’un bout à l’autre du vignoble et on ne voit pas d’éclaircie», signale M. Marler.

Le vignoble Les Pervenches entend commencer à récolter le raisin le 26 septembre et le plus gros de la production vers le 5 octobre.

«Les vendanges vont nécessiter de dix à douze jours de travail et la contribution de huit personnes sur une période deux semaines ou deux semaines et demie», précise le vigneron.

Ce dernier s’attend à une année exceptionnelle à tous points de vue.

«On devrait avoir l’une des meilleures récoltes des 17 dernières années. Ça pourrait égaler les années records de 2003 et de 2012, peut-être même les dépasser», ajoute-t-il d’un ton enthousiaste.

Acquis par le couple Marler-Hupin en 2000, le vignoble Les Pervenches cultive 3,15 hectares et produit de 15 000 à 17 000 bouteilles par an. L’entreprise privilégie quatre cépages: Chardonnay, Seyval, Pinot noir et Zweigelt.

«On replante chaque année pour améliorer la qualité des cépages. On vise à éliminer complètement les deux variétés d’origine, le Foch et le Frontenac, pour les remplacer par du Chardonnay et du Pinot Noir», résume M. Marler.