Début de la saison des heures supplémentaires pour les comptables
La période des impôts est un véritable marathon pour les comptables, comptables agréés et autres spécialistes des déclarations de revenus. La charge de travail est souvent accablante et oblige plusieurs à cumuler les heures supplémentaires.
«Nous embauchons du personnel additionnel à l’occasion, mais le plus souvent, ce sont les employés déjà en place qui effectuent du surtemps. À notre bureau de Farnham, nous sommes une dizaine à nous partager le travail», indique Michèle Gaboury, du bureau d’experts-comptables Cléroux & Gaboury CA (Groupe Servicas).
Cette dernière laisse entendre que les particuliers – tout spécialement les personnes ayant peu de documents en leur possession – ont tendance à rendre visite à leur comptable au début de la saison des impôts.
«Nous avons développé un petit questionnaire à l’intention de notre clientèle. L’utilisation de cet aide-mémoire, que nous mettons à la poste dès le mois de février, permet à nos clients d’identifier tous les documents dont nous avons besoin pour effectuer le travail. Ça simplifie leur tâche… et la nôtre!», ajoute la comptable agrée de Farnham.
Mme Gaboury ajoute que la clientèle des particuliers est relativement stable et n’a pas tendance à augmenter, malgré la complexification des déclarations de revenus.
«Le développement des outils informatiques et des logiciels d’impôts explique sans doute ce phénomène», indique-t-elle.
Les bureaux de comptables agréés connaissent leur plus forte affluence entre le 1er mars et le 30 avril.
«Plus la saison des impôts avance, plus nous recevons de cas compliqués. Il faut dire que notre travail ne se limite pas aux déclarations de revenus. Nous faisons également beaucoup d’états financiers pour les entreprises commerciales et agricoles», ajoute Mme Gaboury.
30 ans d’expérience
Richard Garceau travaille 11 heures par jour, six jours par semaine, durant la période des impôts. Il utilise les logiciels professionnels de la compagnie CCH.
«Je ne manque pas d’ouvrage, mais je n’en ai pas suffisamment pour devoir embaucher. Je réussis à me débrouiller seul, mais ça demande beaucoup d’organisation», affirme le Farnhamien qui remplit des déclarations de revenus depuis plus de 30 ans.
Pour M.Garceau, la saison des impôts s’échelonne sur plus de cinq mois. En janvier, il concentre son attention sur les entreprises et les associations sans but lucratif.
«L’impôt des particuliers commence le 20 février et se poursuit sans relâche jusqu’au 15 avril. J’ai alors une semaine de pause, puis je reçois les retardataires durant la dernière semaine du mois d’avril. Certaines personnes se présentent chez moi, tard le soir, pour utiliser toute la latitude autorisée par la loi», précise ce Farnhamien dont 95 % de la clientèle est constituée de particuliers.
Les travailleurs autonomes s’amènent généralement en mai et au début de juin (date limite: mi-juin). En mai de chaque année, M.Garceau reçoit également une trentaine de clients qui désirent mettre de côté leur remboursement d’impôt pour la période des vacances.
«J’ai bâti ma clientèle avec le bouche à oreille. Comme je m’exprime aussi bien en anglais qu’en français et que je suis familier avec les déclarations de revenus de toutes les provinces, j’ai développé au fil des ans une bonne clientèle chez les militaires», ajoute M.Garceau.