Des jumelés à la place des terrains de balle de Farnham

INFRASTRUCTURES – Tout le monde s’entend pour dire que les terrains de balle de Farnham sont désuets. Bien au fait de la situation, la municipalité a décidé de passer à l’action et de financer l’aménagement d’un premier terrain dès 2015.

«Le conseil municipal y pensait depuis deux ou trois ans. On avait même déjà inscrit une somme de 200 000 $ au Plan triennal d’immobilisations 2014-2015-2016 pour la préparation du terrain, la pose des clôtures, l’installation de lumières et l’aménagement du stationnement», précise le maire Josef Hüsler.

Après avoir consacré des sommes importantes au cours des dernières années à l’amélioration de ses infrastructures sportives et récréatives (aréna, skate park, piscine, tennis, dek hockey, parcs Aska, Saint-Bruno, Conrad-Blain, Lise-Lafrance-Charlebois), l’administration municipale pense maintenant aux amateurs de baseball.

«Ces derniers ont été très, très patients, car leurs demandes ont mis plusieurs années à être entendues», admet le directeur général de la municipalité, François Giasson.

Le porte-parole de l’Association du baseball mineur de Farnham (ABMF), Serge Falcon, abonde dans le même sens…

«Les terrains n’ont pas été entretenus pendant des années et on paye pour aujourd’hui», résume-t-il.

Les deux hommes vont même jusqu’à dire que Farnham est devenue la «risée» des amateurs de baseball.

«Qu’ils aillent jouer à Longueuil, Chambly, Brossard, Saint-Bruno, Sorel, Boucherville, Candiac, Saint-Constant, Granby ou Saint-Jean-sur-Richelieu, nos jeunes joueurs ont toujours accès à des terrains de premier plan. Imaginez un peu la réaction des visiteurs de ces localités quand ils s’amènent chez nous et découvrent la piètre qualité de nos installations», ajoute le vice-président de l’ABMF.

D’autres éléments militent également en faveur d’un réaménagement et d’une relocalisation des terrains de balle.

«Les terrains de la rue Saint-André sont trop petits pour les joueurs de niveau bantam et midget qui doivent se déplacer à Bedford pour avoir accès à un terrain aux dimensions plus respectables», indique M. Falcon.

Selon de DG de la municipalité, la distance entre le marbre et les champs droit-gauche ne dépasse pas 230 pieds. C’est une cinquantaine de pieds de moins que les dimensions réglementaires.

Les terrains existants présentent également d’autres lacunes. Comme ils sont mal drainés, on doit parfois compter de quatre à cinq heures avant qu’ils ne soient complètement asséchés.

«S’il tombe une forte pluie durant l’après-midi, on doit annuler des matchs», prend soin de rappeler M. Falcon.

Les terrains sont par ailleurs dépourvus de stationnement et offrent le désavantage d’être enclavés dans un quartier résidentiel. Les bâtiments de service sont également à refaire.

Nouvel emplacement

La Ville de Farnham entend relocaliser les terrains de balle à l’extérieur du centre-ville, plus précisément au parc Rainville, près du centre des loisirs Romuald-Potvin.

«Le site est déjà pourvu d’un chalet, avec bloc sanitaire. On y retrouve également des terrains de soccer et une patinoire quatre saisons. L’ajout d’un terrain de baseball viendra compléter l’offre de services aux résidents de cette partie de la Ville», explique M. Giasson.

La municipalité prévoit financer l’aménagement des nouvelles installations avec la revente des terrains de balle de la rue Saint-André.

«Un promoteur est intéressé à y construire des jumelés pour les jeunes familles et les acheteurs d’une première maison. Comme ce type d’habitation est inexistant sur le territoire de Farnham, la construction de jumelés ne nuirait pas aux autres projets domiciliaires. La présence d’une école primaire et de la polyvalente à proximité du site milite également en faveur de cette option», précise le DG de la municipalité.

L’aménagement d’un premier terrain de balle au parc Rainville en 2015 n’est qu’une étape. La Ville sait très bien qu’un deuxième terrain sera nécessaire pour satisfaire à la demande.

«Nos trois terrains – les deux de Farnham et celui de Bedford – sont déjà utilisés au maximum, car on y présente 56 matchs entre la mi-mai et la mi-juillet», indique M. Falcon.