Desjardins: fermeture du centre de services d’Ange-Gardien à la fin octobre

ÉCONOMIE.  Les administrateurs de la Caisse Desjardins de la Pommeraie ont décidé, le mois dernier, de mettre la clé dans la porte du point de services d’Ange-Gardien. L’institution financière prévoit cependant l’installation d’un nouveau guichet automatique en bordure de la route 235.

:« Les habitudes transactionnelles des membres ont beaucoup évolué de 2016 à 2022 et la pandémie a eu pour effet d’accélérer le processus d’un bon cinq ans », explique le directeur général de la Caisse, François Désautels.

Ce dernier ajoute que les transactions au comptoir ont chuté de 52 % durant cette période et que les transactions au guichet ont également connu une baisse du même ordre (54 %).  Les transactions automatisées, en contrepartie, ont bondi de 70 %.

« Il nous apparaissait illogique de conserver un local de 4500 pi2 alors que les transactions au comptoir ne représentent qu’un seul pour cent de l’ensemble des transactions. Il faut également savoir que la moitié des rendez-vous conseil se déroulent maintenant de façon virtuelle », poursuit M. Désautels.

Le directeur général signale par ailleurs que la bâtisse d’Ange-Gardien n’est accessible à la population que deux jours par semaine (les lundi et jeudi). Les cinq employés de cet établissement travaillent à Farnham le reste du temps.

« La fermeture n’entraînera aucune perte d’emploi », précise notre interlocuteur.

Nouveau guichet automatique

Même si les transactions au guichet automatique ont perdu de leur popularité, les administrateurs de la Caisse prévoit néanmoins le maintien d’un tel service à Ange-Gardien.

L’implantation d’un guichet automatique dernier cri, dans le secteur commercial de la route 235, est prévue pour la mi-octobre.

« La fermeture du comptoir et du guichet existant est planifiée pour le 30 octobre. Si tout va bien, le nouveau guichet, lui, pourrait être fonctionnel une quinzaine de jours avant », indique M. Désautels.

Ce dernier a bon espoir que la relocalisation du guichet entraînera un achalandage additionnel en raison de son emplacement géographique, à proximité du supermarché, des restaurants, des stations d’essence et de la sortie de l’autoroute. Il va sans dire que l’installation gagnera en visibilité.

Changement de vocation

Les administrateurs de la Caisse considèrent la bâtisse actuelle comme « un bien collectif » et se disent très heureux que la Municipalité ait accepté de s’en porter acquéreur.

Le maire d’Ange-Gardien, Yvan Pinsonneault, confirme l’acquisition imminente de cet édifice au coût de 300 000 $, mais s’empresse d’ajouter que la Municipalité ne restera pas aux prises avec un éléphant blanc.

« La Caisse s’est formellement engagée à redonner le fruit de la vente de l’édifice à la communauté. La Municipalité héritera d’une somme de 200 000 $ pour la réalisation de son projet de patinoire couverte alors que le CPE Bambin Club aura droit à un montant de 100 000 $ si son projet d’aménagement d’une troisième installation se concrétise », résume le maire.

Le DG de la Caisse signale que le CPE a déjà reçu un premier versement de 10 000 $ pour l’aider à financer l’analyse de dossier et la réalisation des plans et devis de la nouvelle installation. Le montant résiduel de 90 000 $ suivra dès que Québec aura donné son aval au projet.

« Le projet semble prometteur, mais la décision finale appartient au ministre de la Famille », reconnaît M. Désautels.

Le maire Pinsonneault tient également à préciser que la Caisse a répondu aux attentes de la Municipalité qui voulait notamment s’assurer du maintien d’un guichet automatique à Ange-Gardien.

Ce dernier ajoute que la Municipalité met la main sur un terrain et un édifice « en excellente condition » à un coût presque nul.

« La Municipalité entend consentir au CPE Bambin Club un bail emphytéotique d’une durée de 40 ans », indique-t-il.

Pénurie de places en garderie

Le CPE Bambin Club compte 37 ans d’existence et opère actuellement deux installations. Une première de 60 places sur la rue Saint-Jean et une autre plus récente, de 80 places, sur la rue Principale.

« Notre objectif est d’ouvrir une troisième installation de 60 places pouvant accommoder 10 poupons et 50 enfants de deux à cinq ans. Nous avons déjà en main les plans préliminaires et on n’attend plus que le prochain appel de projets avant de passer à l’action. On s’attend à ce que le ministère de la Famille fasse une annonce en ce sens à l’automne », résume la directrice générale et cofondatrice du CPE d’Ange-Gardien, Sylvie Lacoste.

Celle-ci laisse entendre que la pénurie de places en garderie est bien réelle et que l’ajout d’une nouvelle installation ferait le bonheur de nombreux parents.

« Pas moins de 75 familles d’Ange-Gardien sont à la recherche d’une place en CPE alors que notre liste d’attente complète, incluant les demandes provenant des autres municipalités, s’élève à 500 noms. Il faut comprendre que la proximité de l’autoroute 10 et la présence d’un employeur d’importance comme Olymel (anciennement F. Ménard) attirent de nombreuses familles », explique Mme Lacoste.

La directrice estime également que le projet d’abandon du centre de services de la Caisse tombe à point, car les terrains constructibles à Ange-Gardien sont pratiquement inexistants.

La réalisation du projet nécessitera un agrandissement du simple au double car le sous-sol de l’édifice n’a pas de fenêtre et sera utilisé comme cuisine, salle de réunion et espace de rangement. Les locaux destinés à accueillir les enfants seront tous situés au rez-de-chaussée.

« Les normes gouvernementales exigent un minimum de 4m2 par enfant de 0 à 24 mois et de 2m2 par enfant de 2 à 5 ans », indique Mme Lacoste.

Cette dernière a bon espoir d’obtenir une réponse favorable de la part du ministère de la Famille.

« Notre historique est garant du futur et nous sommes en mesure de réaliser le projet en 12 mois et moins. Ce sont là deux éléments qui jouent en notre faveur », assure-t-elle.

La directrice laisse entendre que les organisations peuvent s’attendre à obtenir une réponse dans les 60 jours suivant le dépôt de leur projet au ministère.

« Si tout va bien, notre troisième installation pourrait ouvrir dès l’automne 2024 », ajoute-t-elle.