Farnham «fait fausse route», affirme le conseiller Jean Lalande

DISSIDENCE – Le conseiller municipal du district 3, Jean Lalande, estime que la Ville de Farnham fait fausse route en refusant de présenter un plan correctif pour les travaux effectués sans certificat d’autorisation au centre de la nature.

«Dans ce dossier, on est fautif. Les travaux ont été faits, on n’a pas demandé de permis. Si on avait travaillé intelligemment, on n’en serait pas rendu là», indique M. Lalande.

Ce dernier estime que la municipalité n’a pas d’autre choix que de se plier à la requête du ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte aux changements climatiques (MDDELCC).

«Si on ne remet pas de plan correctif, c’est l’affrontement», affirme le conseiller municipal.

M. Lalande croit que la Ville de Farnham aurait avantage à s’entendre avec le MDDELCC «sans passer par les avocats».

«Quand on regarde le montant de la facture, il est permis de se demander si ça vaut toujours la peine de consulter un aviseur légal. Il me semble que la municipalité dépense beaucoup d’argent, depuis quelques années, en frais juridiques», poursuit M. Lalande.

Le conseiller du district 3 est par ailleurs d’avis que la Ville de Farnham «a brûlé des étapes» dans ce dossier.

«Pour garantir le succès d’un projet, il faut suivre les étapes et ne rien précipiter. C’est beau de toujours vouloir aller vite, vite, vite, mais il y a des limites!», insiste-t-il.

Jean Lalande répète que la Ville de Farnham a ses règlements et que le ministère de l’Environnement a les siens.

«On veut que les citoyens suivent nos règlements, mais on ne tient pas compte des règlements des autres paliers de gouvernement», ajoute-t-il.

Ce dernier croit également que les administrateurs municipaux ne devraient pas hésiter à consulter les membres du conseil avant de prendre position dans les journaux.

«Est-il normal que les conseillers n’aient été informés que le 18 août alors que l’avis de non-conformité a été signifié à la municipalité le 12 août?», se questionne-t-il.

M. Lalande soutient enfin que la municipalité «joue avec la vérité» en plaidant l’ignorance dans le dossier du centre de la nature.

«Comme le centre de la nature est une zone inondable, dit-il, il n’est pas surprenant qu’on y trouve des milieux humides devant être protégés.»