Farnham: onze locataires et une soixantaine d’enfants évacués
EFFONDREMENT. Onze locataires ont été évacués et une soixantaine d’enfants ont dû retourner chez eux ce matin à la suite de l’affaissement du mur nord d’un immeuble à logements de la rue Hôtel-de-Ville, à Farnham.
Le mur de l’édifice de briques rouges appartenant à Guy Gendron s’est effondré en trois temps.
«Une première section s’est détachée vers 5h30, 6h, puis deux autres quelques heures plus tard», indique la directrice générale du CPE Le Colibri, Isabelle Fauchon.
Le bloc de M. Gendron et le CPE sont deux édifices contigus, séparés par un long couloir de trois mètres condamné depuis 2009 en raison du piètre état du revêtement de briques du CPE. Les deux édifices datent de la même époque
«Il n’y a plus personne qui passe par là, fort heureusement», ajoute Mme Fauchon.
Onze locataires sans toit
Le mur nord de l’édifice à logements avait été renfoncé voilà quelques années, par mesure de prévention, mais ça n’a pas suffi.
«Il y a trois, j’ai fait poser des plaques de métal pour prévenir la chute du mur», précise M. Gendron.
Ce dernier laisse entendre que le gel a fait lever le mur et que celui-ci s’est affaissé au dégel en tentant de reprendre sa position initiale. Le propriétaire a fait installer des blocs de béton, à l’aide d’une rétrocaveuse, pour soutenir la portion du mur toujours en place.
«Les ingénieurs doivent examiner le mur arrière de mon bloc dès demain. Si ce deuxième mur est endommagé, ça pourrait coûter plusieurs centaines de milliers de dollars à réparer. À ce prix-là, aussi bien condamner le bâtiment, car mon assurance ne couvre pas ce type de problème», affirme M. Gendron, qui a fait l’acquisition de l’immeuble en 1990 et y habite toujours.
Au moment d’aller sous presse, ce dernier ignorait où il allait passer la nuit, au même titre que les onze locataires de l’immeuble.
«On ne pourra pas réintégrer nos logements tant et aussi longtemps que le courant électrique n’aura pas été rebranché», ajoute-t-il.
Soixante enfants à la maison
La direction du CPE Le Colibri a pris l’initiative de retourner les enfants à la maison durant l’avant-midi sur la base des recommandations d’un ingénieur.
«La sécurité des enfants n’était pas directement menacée, mais la présence de machinerie lourde aux abords de notre édifice n’avait rien de rassurant», indique Mme Fauchon.
Le CPE sera fermé mercredi, mais pourrait ouvrir de nouveau ses portes dès jeudi. Les parents devraient savoir à quoi s’en tenir demain après-midi
Cette dernière rappelle que Le Colibri avait constaté la présence d’une fissure dans le mur de briques de l’édifice voisin et fait placarder les fenêtres du CPE à la mi-mars afin d’éviter que les enfants soient blessés par des éclats de verre.