Farnham rêve d’un développement commercial au sud de la route 104

La Ville de Farnham fonde de grands espoirs sur le développement d’une zone commerciale à l’intersection des routes 104 et 235, non loin de la quincaillerie Home Hardware, a appris lAvenirEtDesRivières.com. La réalisation de cet ambitieux projet ne manquerait pas de créer des emplois et de stimuler l’économie locale tout en permettant à la municipalité de toucher sa part en revenus de taxes.

La municipalité dispose déjà d’une parcelle de terre de 9,4 millions de pi2 dans le secteur, mais se dit prête à racheter une partie de la bande de terrain du ministère des Transports du Québec (MTQ) qui longe la route 104 pour l’ajouter à sa réserve. Le MTQ devra toutefois évaluer ses besoins pour les 30 prochaines années avant de statuer sur l’offre de la Ville.

«Farnham a besoin d’espace pour se développer et le site en question a un gros potentiel. Il s’agit d’un emplacement exceptionnel, qui pourrait notamment attirer un concessionnaire automobile ou des magasins de grandes surfaces. Les terrains vacants du centre-ville n’ont pas la superficie nécessaire pour accueillir de tels commerces», signale le maire Josef Hüsler.

Les terrains acquis par la Ville voilà une dizaine d’années sont déjà dézonés. Le site sera accessible par la rue Jacques-Cartier (route 235), mais aucun nouvel accès ne sera autorisé sur la route 104.

Usages variés

Dans le processus de refonte de son plan d’urbanisme, la Ville songe à trois usages distincts pour sa banque de terrains: commercial, résidentiel et conservation.

«La partie avant du site pourrait accueillir une série de commerces avec façade sur la route 104, sur une distance de 1,2 km entre le Home Hardware et le Tim Hortons. La partie en arrière-lots conviendrait par ailleurs à merveille à un développement domiciliaire. Ce serait un peu exagéré de vouloir réserver les cinq millions de pi2 constructibles à des fins commerciales», précise le directeur général, François Giasson.

La dernière portion du site devrait par ailleurs servir à des fins de conservation.

«La présence d’une tourbière de bonnes dimensions à l’ouest du site nous empêche d’y construire quoi que ce soit. Cette portion de terrain se prête cependant très bien à l’aménagement d’un parc pour la population du secteur», ajoute M. Giasson.

Partenariat

L’administration Hüsler ne compte pas faire cavalier seul dans ce dossier. Elle perçoit plutôt son rôle comme celui d’un partenaire et d’un facilitateur.

«La Ville de Farnham ne veut pas faire concurrence à l’entreprise privée. Le développement du secteur relèvera plutôt d’un promoteur indépendant, mais la municipalité veut se garder un droit de regard sur le projet et un droit de rachat sur les terrains. On veut éviter la spéculation et s’assurer que le promoteur tienne ses promesses», poursuit le directeur général.

Celui-ci prend soin d’ajouter que «la ville est prête à bouger rapidement si un promoteur se manifeste, mais n’a pas l’obligation de vendre à tout prix».

Le maire tient également à rassurer les commerçants du centre-ville.

«Le secteur commercial au sud de la 104 devrait mettre l’emphase sur des entreprises offrant des biens et services complémentaires. Ce serait une erreur de sortir les professionnels et les commerces de proximité du centre-ville. D’autres municipalités l’ont appris à leurs dépens», indique M. Hüsler.

Le directeur général abonde dans le même sens. «Il ne faut pas déshabiller Pierre pour habiller Paul», lance François Giasson, d’une façon imagée.

Le conseil municipal estime que les terrains acquis par la Ville au cours des dernières années ont de quoi satisfaire les besoins de développement de Farnham pour une dizaine d’années.

«Nous avons de la place pour du résidentiel (intersection 104-235, développement Saint-Pierre & Tremblay, etc.), de l’industriel (ancienne fonderie), du commercial petites surfaces (ancien Farnham News) et du commercial grandes surfaces (intersection 104-235)», explique M. Giasson.