Farnham: sept locataires réintègrent le 381 de la rue Expo
Les locataires du 381 de la rue Expo ont commencé à regagner leur logement, 14 mois après le coup d’envoi des travaux de réfection de cet immeuble de l’Office municipal d’habitation (OMH) de Farnham aux prises avec un problème de pyrite.
«L’édifice de 12 logements devrait afficher complet d’ici la fin mars. Quatre personnes ont emménagé au début de la semaine et trois autres devraient faire de même dans les prochains jours. Les cinq autres logements ne seront pas occupés immédiatement, car les futurs locataires habitent présentement dans des édifices du secteur privé et doivent donner un avis de départ de trois mois à leur propriétaire», signale la directrice générale, Christiane Fillion.
On se souviendra que l’OMH avait dû relocaliser dix locataires dans un autre de ses immeubles au début d’octobre 2012 afin de permettre la mise à niveau du bâtiment. Cinq d’entre eux ont choisi de réintégrer leur logement du 381 Expo alors que les cinq autres ont décidé de ne pas déménager et continueront à habiter l’immeuble qui les abrite depuis 14 mois. Deux logements étaient par ailleurs vacants lors de la mise en chantier.
«Le 381 Expo compte deux logements adaptés et dix autres logements standards de trois pièces et demie destinés à une clientèle âgée à faibles revenus», précise Mme Fillion.
Démolition du rez-de-chaussée
Construit en 1987, l’édifice du 381 Expo présentait des signes de vieillissement prématuré. Voilà déjà plusieurs années que les portes ne fermaient plus, les portes-patio se coinçaient et les murs de gypse se fissuraient. Son stationnement éprouvait également de sérieux problèmes.
«La présence de pyrite a été détectée pour la première fois en 1993. Devant l’aggravation des problèmes, la Société immobilière du Québec (SIQ) a décidé de retirer le matériel de remplissage utilisé à l’époque pour l’aménagement du stationnement et la construction de l’immeuble», résume la directrice générale.
La démolition du stationnement a débuté le 18 octobre 2012 et la démolition des six logements du rez-de-chaussée le 22 du même mois. L’entrepreneur général Construction Choinière et Frères a mis la masse dans le plafond et les murs de gypse, puis enlevé les conduites d’eau, avant d’entreprendre la démolition de la dalle de béton.
«Une nouvelle dalle a été coulée le 21 janvier dernier, puis on s’est attaqué à la reconstruction du rez-de-chaussée. Malgré l’utilisation de déshumidificateurs et de ventilateurs, le béton a mis un temps fou à sécher. On a dû patienter jusqu’à la fin de l’été avant de pouvoir entreprendre la pose du revêtement de sol et l’installation des armoires», explique Mme Fillion.
Les problèmes d’humidité ont retardé de plusieurs mois la fin des travaux et le retour des locataires dans l’immeuble. À l’origine, la réintégration des lieux était prévue pour le 1er octobre.
Modernisation du deuxième étage
À la demande de l’OMH, la SIQ a par ailleurs accepté de rénover le deuxième étage du 381 Expo. La cuisine, la salle de bain et le revêtement de sol des six logements supérieurs ont entièrement été refaits.
«Il était impensable d’avoir six logements neufs au rez-de-chaussée et six vieux logements à l’étage. La SIQ a bien compris la situation et débloqué les fonds additionnels nécessaires», précise Mme Fillion.
On a également profité de l’occasion pour refaire la toiture et la fenestration de l’immeuble.
La réalisation du projet a nécessité des investissements de l’ordre de 1,2 M $.
«Même s’il a généré un surplus de travail, ce chantier représentait à mes yeux un défi intéressant. Heureusement que le problème de pyrite n’affectait qu’un seul de nos édifices», indique la directrice générale.
Cette dernière ajoute que l’OMH a également dû superviser les travaux de rénovation des 30 logements du 401 Expo (balcons, portes et fenêtres, tête en acier du bâtiment).
L’OMH administre sept immeubles et dessert 118 locataires, couples ou familles. Les cinq édifices de la rue Expo et celui de la rue Dempster sont destinés aux retraités alors que l’immeuble de la rue Laguë s’adresse aux familles.
«Notre liste de candidats n’est pas très longue et le délai d’attente ne dépasse généralement pas six mois», signale Mme Fillion.