La chance sourit à un couple de Farnham

JEUX DE HASARD. Il pensait avoir gagné 4 $, mais c’est plutôt 1 000 004 $ qu’un citoyen de Farnham pourra réclamer, ce matin, lors de sa visite au siège social de Loto-Québec.

«Ça fait beaucoup de zéro», admet René Blais, un boucher qui cumulait deux emplois depuis près d’une quinzaine d’années et pourra désormais se la couler un peu plus douce.

Un acheteur régulier

M. Blais achète des billets de loterie de temps à autre, comme un peu tout le monde. La semaine dernière, il a gagné un billet gratuit au Lotto Max et a aussitôt décidé de bonifier sa mise en échange d’un déboursé additionnel de 2 $.

Le Farnhamien de 57 ans était en possession de deux billets pour le tirage de vendredi dernier et s’est rendu au dépanneur de la rue Saint-Paul, le lendemain, pour réclamer les 14 $ (10 $ et 4 $) qu’il pensait avoir gagnés. Il n’en croyait pas ses oreilles lorsque la valideuse s’est mise à sonner et que le propriétaire de l’établissement lui a annoncé qu’il venait de gagner gros.

«À son retour à la maison, mon mari s’est rendu dans la boucherie pour servir un client qui l’attendait depuis une quinzaine de minutes, avant de venir m’annoncer la bonne nouvelle à moi et à mon fils Guillaume. Il m’a dit qu’il avait gagné plus de 4 $, sans préciser le montant, m’invitant à regarder les chiffres sur le billet… J’ai crié et pleuré de joie le reste de la journée», indique Brigitte Lussier.

Cette dernière envisageait une deuxième carrière dans la vente après avoir obtenu une attestation de spécialisation professionnelle en juin dernier au CRIF de Granby. Il n’y a désormais plus d’urgence pour elle à éplucher les offres d’emploi.

Même chose pour son conjoint qui n’aura plus à faire le trajet Farnham-Saint-Hyacinthe matin et soir, comme c’est le cas depuis 14 ans, pour aller travailler. Ce dernier venait d’apprendre que son poste à l’usine de découpe de porcs d’Olymel sera aboli à la fin septembre.

«Je bardasse 15 400 kilos de saindoux chaque soir à une cadence de 128 boîtes à l’heure. C’est très exigeant physiquement», ajoute l’homme qui rêvait à la retraite depuis déjà deux bonnes années.

M. Blais tient cependant à rassurer sa clientèle. Il n’entend pas abandonner le travail à forfait qui l’occupe cinq mois par année pendant la période de la chasse. «Nous n’aurons pas le temps de dépenser à court terme, car j’ai du pain sur la planche jusqu’à la mi-décembre», affirme l’heureux gagnant.

Des projets sur la table 

À moyen terme, le couple prévoit se gâter un peu: rénovation de la maison, petits voyages au Québec, achat d’un petit VR et remplacement de l’auto usagée de madame.  «Le reste, ce sera pour mon fonds de pension», ajoute M. Blais.

Ce matin, le couple Blais-Lussier doit se rendre au siège social de Loto-Québec, rue Sherbrooke à Montréal, pour réclamer son dû. Leur fils Guillaume, leur fille Roxanne et leur gendre Pierre les accompagneront à bord de la limousine.

«Il manquera seulement notre petit-fils Théodore, six mois, que l’on a décidé de faire garder pour l’occasion», poursuit Mme Lussier.