La députée Claire Samson rencontre les maires du comté d’Iberville
RÉSEAU ROUTIER – Claire Samson avait parcouru les municipalités du comté d’Iberville durant la campagne électorale. Six mois après son entrée à l’Assemblée nationale, la députée a rencontré les maires pour faire le point notamment sur les demandes d’aide à l’amélioration du réseau routier municipal.
Il a été question aussi avec eux des projets de clinique médicale à Marieville et de centre sportif à Saint-Césaire, ainsi que des subventions accordées dans le cadre du programme de soutien à l’action bénévole.
Mais les maires, comme tous les citoyens, sont préoccupés par la santé et l’éducation… et de ce qu’il adviendra des places en garderie, mentionne-t-elle.
Éducation
Quand le ministre de l’Éducation fait référence au taux de participation aux élections pour décider de l’avenir des commissions scolaires, elle y voit une excuse.
«Nous avons toujours dit qu’il s’agissait d’une structure désuète», rappelle-t-elle en parlant de la position de son parti, la Coalition avenir Québec, qui privilégie plutôt la mise en place de centres de services partagés pour la gestion de domaines comme les relations de travail et le transport scolaire.
Elle croit que la participation au scrutin du 2 novembre viendra confirmer qu’il n’y a pas beaucoup d’intérêt pour les commissions scolaires. «Les gens veulent des services, mais ne s’impliquent pas.»
Par ailleurs, Mme Samson pense que plusieurs commissions scolaires n’ont plus la philosophie de gestion adaptée à la situation d’aujourd’hui. Quand on est rendu à couper l’aide aux devoirs, il y a de quoi se questionner, dit-elle.
La députée d’Iberville croit que les directeurs d’école sont les mieux placés pour faire les choix. Il est envisageable que les municipalités puissent s’occuper des édifices scolaires. Ce changement serait à discuter avec elles, précise-t-elle.
Appelée à commenter l’initiative du maire de Venise-en-Québec d’amasser les fonds nécessaires pour rétablir l’aide aux devoirs à l’école Capitaine-Luc-Fortin, la députée y voit la démonstration que les maires sont au fait des besoins de leur milieu. «Si une municipalité se sent obligée de financer l’aide aux devoirs, c’est qu’un message n’a pas passé à la commission scolaire,» évalue-t-elle.
Santé
La plus grande incertitude, elle la constate dans le domaine de la santé, où la machine est énorme. Quand le ministre Martin Coiteux, président du Conseil du trésor, doit déposer un projet de loi pour dénombrer les employés de l’État, ça montre à quel point la machine est devenue énorme, fait-elle observer. Elle y voit aussi le signe d’un manque de confiance entre l’exécutif et les fonctionnaires ou encore le manque de leadership des ministres pour rallier l’appareil de l’État.
Concernant la situation au Centre de santé et des services sociaux Haut-Richelieu-Rouville, sa rencontre avec le directeur de l’Agence régionale l’a rassurée quant au maintien des ressources et du volume de services offerts.
Saint-Jean est un excellent hôpital, mais qui admet beaucoup de patients, lui a-t-on signalé. «C’est un hôpital qui couche beaucoup», résume-t-elle en reprenant l’expression du milieu. La députée pense qu’il faut laisser la chance au coureur dans le virage ambulatoire. Au net, il n’y aura pas de coupures, les gens seront réaffectés, dit-elle tout en parlant d’une adaptation et d’un changement de culture.
Mais cela ne l’empêche pas de dire que le plan du ministre est nébuleux à bien des endroits. Par ailleurs, elle espère qu’avec l’étude des programmes en cours, le gouvernement en annoncera les résultats le plus rapidement possible. Entre-temps, il est normal qu’il y ait de l’incertitude et une période de flottement, juge-t-elle.
Tout comme elle s’attend à ce que le ministre des Finances présente une mise à jour budgétaire qui permettra alors de réagir à d’autres choses que des ballons.
PKP
Dans le débat qui agite l’Assemblée nationale sur le cas Pierre Karl Péladeau, Claire Samson croit que le député péquiste de Saint-Jérôme doit trouver une solution garantissant que les journalistes soient libres et ne s’autocensurent pas.
Sur la question de savoir si un politicien peut avoir le contrôle d’un média, elle croit qu’il faut en discuter, mais sans personnaliser le débat. Mme Samson juge que l’Assemblée nationale peut très bien mener la réflexion en commission parlementaire sans personnaliser le cas.