La piqûre du bois, ça s’attrape!
Mon Bouleau, un programme de formation en ébénisterie et d’intégration au marché du travail, n’a rien perdu de sa popularité, huit ans après sa mise sur pied par le Carrefour jeunesse emploi (CJE) des comtés d’Iberville et de Saint-Jean.
Chaque année, Mon Bouleau de Farnham accueille une dizaine de jeunes de 16 à 30 ans de Brome-Missisquoi et de la Haute-Yamaska qui s’intéressent au travail du bois et souhaitent acquérir les compétences nécessaires pour gagner leur vie dans ce domaine.
Les participants bénéficient d’une formation en atelier de 12 semaines supervisée par Guylaine Coutu. Ils apprennent à manipuler l’outillage et acquièrent les notions de base leur permettant de fabriquer des meubles et divers petits objets (découpage, assemblage, finition, etc.). Chaque élève réalise par ailleurs un projet personnel à la fin de la session tout en participant à divers projets collectifs.
«Cette année, les participants ont notamment appris à fabriquer des bancs, lampes, chandeliers, planches à découper, supports à manteaux et tables de chevet. Chacun des élèves a par ailleurs eu l’occasion de réaliser un projet personnel», indique Stéphanie Choinière, coordonnatrice du projet Mon Bouleau.
De la théorie à la pratique
Un stage en milieu de travail de 16 semaines vient compléter la formation théorique et pratique déjà acquise. Certains stagiaires ont ainsi l’opportunité de travailler dans une scierie, une quincaillerie ou une cour à bois alors que d’autres peuvent dénicher un emploi chez un fabricant de poutrelles ou d’armoires de cuisine.
«Cette année, cinq entreprises de la région ont accepté d’accueillir l’un de nos stagiaires. Il s’agit d’Armoires Cuisines Action, de Sainte-Sabine, Inotech, de Farnham, Lassonde, de Rougemont, Olymel, de Saint-Jean-Baptiste et Alim Plus, d’Ange-Gardien. Leur collaboration est indispensable au succès de l’opération», signale Patrice Deneault, agent de liaison au CJE.
Les employeurs accueillent les finissants du programme Mon Bouleau à bras ouverts, trop heureux de trouver de la main-d’œuvre qualifiée et motivée.
«Les jeunes qui détiennent une formation spécialisée en ébénisterie sont plutôt rares dans la région. C’est un avantage pour une entreprise comme la nôtre de pouvoir recruter des gens déjà formés. Nous collaborons avec le CJE depuis trois ans et n’avons regretté cette décision», précise Pierre-Alain Rey, directeur des ressources humaines chez Fabritec, un fabricant d’armoires de cuisine de Bromont comptant plus de 250 employés.
Pour encourager les étudiants du programme Mon Bouleau, Fabritec a d’ailleurs décidé cette année de remettre une bourse à trois d’entre eux. Il s’agit d’Éric Rozon (100 $), Kevin Côté Malboeur (100 $) et Jason Vaillancourt-Laflamme (50 $).
Taux de placement élevé
La directrice générale du CJE, Martine Roy, signale que le taux de placement chez les finissants est relativement élevé année après année.
«Au fil des ans, le programme Mon Bouleau a permis à 75 % des finissants de confirmer leur choix professionnel. Plusieurs d’entre eux ont déniché un emploi en lien avec leur formation alors que d’autres ont trouvé du travail dans un domaine différent. Notre objectif n’est pas uniquement qu’ils travaillent dans l’industrie du bois, mais qu’ils découvrent leurs forces et les utilisent dans un emploi qui leur convient. Certains décident par ailleurs de poursuivre leur formation en vue de l’obtention d’un diplôme d’études professionnelles (DEP)», indique Mme Roy.
La formation offerte aux jeunes dans le cadre du projet Mon Bouleau tient tout spécialement compte des besoins en main-d’œuvre des entreprises de la région.
«Il convient de rappeler que les participants sont rémunérés au salaire minimum pendant toute la durée de la formation en atelier et reçoivent le salaire en vigueur dans l’entreprise lors du stage en milieu de travail», ajoute Mme Roy.