La présidente du CLD de Brome-Missisquoi se fait rassurante
INCERTITUDE – Les entrepreneurs de Brome-Missisquoi peuvent être rassurés. Quelle que soit la structure qui prendra en charge le développement économique de la région, ils n’y perdront pas au change.
«Même si on n’en connait pas encore tous les détails, l’annonce du gouvernement Couillard a le mérite d’être claire et confirme notamment le rôle central des MRC en matière de développement économique régional», indique la mairesse de Bromont et présidente du CLD de Brome-Missisquoi, Pauline Quinlan.
Cette dernière rappelle qu’il appartiendra à chaque MRC de choisir la structure qui lui convient.
«Il va y avoir des discussions entre les maires pour voir comment la région se positionne. Le plus important, c’est de pas précipiter les choses, de prendre le temps de bien réfléchir et de s’assurer qu’il y aura une continuité dans l’offre de service aux entreprises», affirme Mme Quinlan.
Climat de travail
Pauline Quinlan estime que le climat de travail au siège social du CLD n’a pas été trop affecté par l’annonce du gouvernement Couillard, malgré le climat d’incertitude qui prévaut dans le réseau.
«Les employés, dit-elle, réagissent bien et sont très professionnels. Le directeur général, Mario Thibeault, a rencontré les membres du personnel et a su les rassurer.»
La présidente du CLD précise que les employés sont confiants que la qualité de leur travail sera reconnue et que les dossiers pourront continuer de cheminer. Elle ajoute que la MRC a toujours été consciente de l’importance des ressources humaines dans le développement économique et laisse entendre que ça ne risque pas de changer.
«Un organisme de soutien aux entreprises n’est pas seulement là pour verser des subventions ou accorder des prêts, mais aussi pour accompagner la communauté d’affaires locale et régionale dans ses démarches. Et, pour accompagner les promoteurs, ça prend du monde», ajoute-t-elle.
Croissance économique
Pauline Quinlan estime que la région de Brome-Missisquoi a tout avantage à investir dans les ressources humaines si elle veut soutenir la croissance économique de la région.
«Le développement économique permet d’offrir des emplois de qualité et de solidifier le secteur résidentiel. L’augmentation du rôle d’évaluation foncière permet par ailleurs à une municipalité de maintenir et accroître son offre de services de manière à attirer de nouveaux résidents. Tout se tient», explique-t-elle.
Selon Mme Quinlan, le CLD de Brome-Missisquoi n’a pas à rougir de son bilan.
«Malgré le contexte économique actuel, notre région peut compter sur 10 000 emplois manufacturiers (secteur agroalimentaire inclus) et sur 5 000 emplois touristiques. Une situation qui fait bien des envieux», affirme-t-elle.
Cette dernière prend également soin de rappeler que l’organisme a toujours su garder le contrôle sur ses dépenses.
«Depuis trois ans, l’augmentation des dépenses au CLD n’a jamais dépassé l’indice des prix à la consommation (IPC). Le CLD a même réussi à accumuler des surplus, dans lesquels il a pu puiser au cours des deux dernières années», précise-t-elle.
Suite aux coupures de subventions annoncées par le gouvernement Couillard, la MRC devra-t-elle demander un effort additionnel aux municipalités pour financer l’organisme dédié au développement économique et au soutien aux entreprises?
«On va tout faire pour trouver des solutions sans augmenter les taxes municipales. La capacité de payer des citoyens n’est pas infinie», soutient Mme Quinlan.
Il convient de rappeler que les 21 municipalités de la MRC de Brome-Missisquoi contribuent déjà à hauteur d’un million de dollars par année au financement du CLD.