La RIGMRBM traitera les matières organiques de la Haute-Yamaska

COMPOSTAGE. La MRC de la Haute-Yamaska et la Régie intermunicipale de gestion des matières résiduelles de Brome-Missisquoi (RIGMRBM) sont sur le point de conclure une entente de principe pour le traitement des matières organiques générées par le secteur résidentiel de la Haute-Yamaska.

La MRC voisine s’engage également à acheminer aux installations de la RIGMRBM – situées sur le rang Saint-Joseph à Cowanville – une portion des branches et des résidus verts récupérés sur son territoire. Les matières organiques des industries, commerces et institutions (ICI) de la Haute-Yamaska, de même que les boues des usines d’épuration de ce territoire, sont exclues de l’entente.

«En traitant une plus grande quantité de matières, la Régie devient éligible à une subvention plus élevée pour la construction de la plateforme de compostage qui doit être érigée dès avril ou mai prochain et entrer en service en septembre. Le montant de l’aide financière de Québec est en effet basé sur le volume plutôt que sur le coût de réalisation du projet», explique le président de la RIGMRBM, Yves Lévesque.

Ce dernier ajoute que le volume de matière organique à traiter passera de 12 000 à 18 000 tonnes métriques avec l’ajout du nouveau bassin de population.

«L’augmentation du volume permettra également à la Régie d’offrir des prix plus compétitifs à l’ensemble de ses clients», se réjouit M. Lévesque.

Entente de dix ans

La Régie et la MRC prévoient finaliser les termes de cette entente bipartite de dix ans d’ici le 31 décembre prochain alors que l’entrée en vigueur de l’entente est prévue pour le 1<V>er<V>janvier 2019.

Les deux parties ont déjà fixé à 68 $ la tonne métrique le coût du traitement des matières organiques pour les deux premières années de l’entente (2019 et 2020). Dès l’année suivante, la facture sera indexée annuellement à raison de 50 % de l’indice des prix à la consommation (IPC).

L’entente implique un agrandissement de la plateforme de compostage de l’ordre de 30 % – par rapport au plan initial – mais permettra également de maximiser l’utilisation des équipements en place.

«Le règlement d’emprunt de 6,7 M$ déjà approuvé par les quatre municipalités propriétaires du site (Cowansville, Farnham, Bedford et Dunham) suffira aux besoins», assure le président de la RIGMRBM.

La Haute-Yamaska applaudit

Le préfet sortant de la MRC de la Haute-Yamaska se dit heureux de voir ce dossier discuté depuis environ 10 ans se conclure.

«On ne voulait pas avoir la charge de construire et de gérer une plateforme. On n’a pas cette expertise-là. Si on revient un peu dans le temps, on se souviendra que l’on avait dit non à un projet de tricompostage qui était à l’époque évalué à 170 millions $», souligne Pascal Bonin. «On vient vraiment de faire un pas de géant pour une décennie et probablement pour plus longtemps encore», ajoute le représentant des maires, faisant référence au fait que le projet d’entente inclut une option de renouvellement.

M. Bonin, qui admet que les ententes conclues entre les deux MRC se font «assez rares», est d’autant plus satisfait de ce nouveau partenariat qu’il qualifie de «gagnant-gagnant.»

Du positif pour les contribuables?

Puisqu’un projet de nouvelle installation est sur la table, une subvention de 500 000 $ sera accessible via le Programme de traitement des matières organiques par biométhanisation et compostage(PTMOB). Ainsi, les citoyens n’auront pas à payer leur fameux bac brun.

Le partenariat devrait également permettre des économies pour les deux parties, bien que celles-ci soient plutôt difficiles à chiffrer. Selon Pascal Bonin, le service coûtera un peu plus cher que celui reçu actuellement de façon temporaire à Coaticook, mais les coûts en transport devraient chuter de façon significative. La part qu’aura à assumer le citoyen n’est pas encore connue.

La MRC de la Haute-Yamaska devrait être entièrement desservie par l’usine de compostage dès 2019. Notons que la collecte de matières organiques est déjà en cours dans la zone de collecte 9 à Granby. Elle s’étendra par ailleurs à Saint-Alphonse-de-Granby en 2018.

Avec la collaboration de Roxanne Langlois