Le bruit et la poussière: une préoccupation pour Graymont

Les études sur la gestion du bruit et de la poussière, commandées par la compagnie bedfordoise Graymont, devraient débuter dans les prochaines semaines.

«L’aménagement de la première partie du parc (zone tampon) nécessitera quatre années de travail. Le va-et-vient des camions entre la carrière et le nouveau site produira son lot de bruit et de poussière. C’est l’un des principaux défis auxquels Graymont devra s’attaquer», indique Sébastien Villeneuve, directeur de l’usine de Bedford.

L’entreprise a déjà des avenues de solution et songe notamment à remplacer son camion de 35 tonnes et ses trois camions de 50 tonnes par quatre camions de 70 tonnes. L’utilisation de véhicules moins bruyants et de plus grande capacité aiderait à solutionner une partie du problème en accélérant la réalisation des travaux estime Claudia Houde.

 L’aménagement d’une zone tampon, entre la carrière et la zone habitée, nécessitera le transport de cinq millions de tonnes de pierre et la plantation de plusieurs milliers d’arbres.

«Graymont utilisera la végétation comme barrière visuelle et des murs coupe-bruit à titre de barrières sonores. La création de parcelles expérimentales nous permettra d’évaluer les mélanges de compost-terre arable et le taux de survie des différentes essences d’arbres», précise Mme Houde.

Faune, flore et eaux de pluie

L’entreprise a également commandé une étude sur la stabilité des pentes du parc et leur caractère sécuritaire. On doit prendre tous les moyens nécessaires pour éviter les glissements de terrain.

Les auteurs d’une étude sur la gestion des eaux laissent entendre que la mise en place de trois bassins de rétention des eaux de pluie, d’une superficie de 20 000 m<V>2<V> éviterait de surcharger le réseau de drainage existant tout en permettant le dépôt des matières en suspension. Un réseau de drainage de 18 000 m<V>2<V> serait également nécessaire pour assurer le bon écoulement des eaux de surface.

«Une étude de caractérisation du milieu naturel a par ailleurs permis de déceler la présence de quatre espèces végétales à statut particulier. On a également identifié une espèce animale rare (le mené à tête rose) dans le ruisseau Corey, qui passe sous le pont de la route 202 actuellement en voie de reconstruction», ajoute la surintendante de production.

Cet inventaire signale également l’existence de milieux humides (10% de la superficie visée par le projet) que Graymont devra préserver ou pour lesquels elle devra offrir une compensation.