Le candidat du Bloc s’intéresse aux aînés et aux jeunes familles

POLITIQUE. Le candidat du Bloc québécois, Patrick Melchior, se dit prêt à écouter les revendications des aînés et des familles, puis à défendre leurs intérêts à la Chambre des communes, si la population lui fait confiance le 19 octobre prochain.

«Lors d’une rencontre avec un groupe de jeunes de Farnham, plus tôt cette semaine, quelqu’un m’a demandé: c’est qui ton groupe cible? Je lui ai répondu que je voulais être au service de tous les citoyens, quel que soit leur âge ou leur statut», signale M. Melchior.

Le candidat bloquiste accorde néanmoins une attention toute particulière aux jeunes familles pour qui il réclame la fin de l’imposition de la Prestation universelle pour la garde d’enfants (PUGE).

«Je trouve ça malhonnête comme mesure, car le gouvernement récupère une partie de la somme versée aux familles par le biais de l’impôt. Ce n’est pas correct de reprendre d’une main ce que l’on donne de l’autre main», plaide le politicien et père de deux enfants.

Le porte-étendard du Bloc dénonce du même souffle le projet de programme national de garderies mis de l’avant par la formation de Thomas Mulcair.

«Les garderies, c’est de juridiction provinciale. Le NPD n’a pas à se mettre le nez là-dedans. S’il veut réellement aider, le gouvernement devrait plutôt transférer l’argent aux provinces qui financent les programmes existants», insiste-t-il.

Soutien aux travailleurs âgés

Patrick Melchior croit par ailleurs que le gouvernement devrait soutenir de façon plus marquée les 55-64 ans qui perdent leur emploi à la suite d’un licenciement collectif et qui éprouvent de la difficulté à réintégrer le marché du travail.

«Il est inadmissible que le gouvernement fédéral tarde à mettre en place un programme de soutien au revenu pour les travailleurs âgés alors que leur situation est particulièrement précaire», affirme-t-il.

Le candidat du Bloc laisse entendre que certains employés de l’ancienne usine Exeltor, à Bedford, n’ont toujours pas réussi à dénicher un emploi à la hauteur de leurs attentes et doivent se contenter de prestations d’aide sociale ou de «jobines» mal rémunérées.

«D’anciens travailleurs de Beaulieu Canada (Farnham) et de la Consoltex (Cowansville) se trouvent dans la même situation», ajoute-t-il.

Toujours à la recherché de mesures pouvant répondre aux besoins des familles et des personnes âgées, M. Melchior propose la création d’un système de taxis collectifs dans Brome-Missisquoi.

«Au Mexique, les gens montent dans les taxis collectifs (<I>collectivos<I>) et en ressortent quand ils sont arrivés à destination pendant que les véhicules poursuivent leur route avec d’autres personnes à bord. Ils sont ainsi plusieurs à se partager la note», explique le Farnhamien d’adoption.

Ce dernier est convaincu qu’une telle formule pourrait répondre aux besoins des étudiants, chefs de familles monoparentales et autres personnes à faibles revenus.

«Ça n’enlèverait rien aux flottes de taxis conventionnels, car cette clientèle n’a pas l’argent nécessaire pour se payer un taxi sur une base individuelle», affirme-t-il.