Le golf de Saint-Césaire est maintenant vendu

TRANSACTION.  La récente vente du terrain de golf municipal de Saint-Césaire au groupe Complexe sportif La Clinique du Sport et la réclamation d’assurance effectuée à la suite de l’incendie du chalet du club en novembre 2013 permettront à la Ville de renflouer ses coffres de 3,6 M$.

Après cinq mois de négociations, les quatre nouveaux copropriétaires, Pierre-Luc Paquette, Yanick Campbell, Nicolas Campbell et Richard Lacroix sont très heureux d’avoir conclu la transaction, d’une valeur de 1,475 M$. L’emplacement du terrain, la qualité du parcours et le rapport qualité-prix de ce dernier ont grandement motivé ces investisseurs.

«Nous sommes des passionnés de golf et on veut tenir le parcours aussi beau qu’il l’était. L’investissement majeur va être le chalet. C’est un beau projet avec une terrasse trois saisons et une salle de réception. Le tout est d’une valeur de près de 900 000 $ », explique M. Paquette, du groupe qui exploite également le club du golf Baie Missisquoi et le Centre de golf de Saint-Hubert.

La Ville a donc conclu la vente du terrain et les nouveaux propriétaires ont donc la responsabilité de reconstruire un chalet sur le terrain. Les travaux ont été confiés à la firme Gestion Rodier et ont débuté le 15 avril. L’ouverture de la saison 2015 est prévue le 24 avril et les entrepreneurs prévoient l’ouverture officielle de la bâtisse à la mi-juillet.

Des conditions à respecter

Le maire de la Ville, Guy Benjamin soutient que cette entente a été conclue sous quelques conditions. Le terrain devra toujours demeurer en opération comme terrain de golf. Le zonage ne permet pas la construction de projet résidentiel.

De plus, la Ville possède toujours neuf hectares du terrain au-dessus d’une nappe phréatique qu’elle désire protéger, car on y retrouve deux puits artésiens. Le ministère de l’Environnement a donc délimité une zone de protection qui restera propriété de la Ville.

«Il y avait beaucoup d’éléments à travailler, car la Ville vendait un bien public. Elle tenait à s’assurer que tout soit conforme», remarque M. Paquette.

Selon le maire de la ville, Guy Benjamin, quatre groupes avaient démontré un intérêt envers le projet. Le Complexe sportif de La Clinique du Sport avait fait l’offre la plus intéressante. Avec la réclamation d’assurance, la Ville a jugé qu’il serait préférable pour elle de se départir de cet actif.

«Après réflexion, on a décidé que ce n’était pas à une ville de gérer un golf. D’ailleurs, il y en a de moins en moins », commente M. Benjamin.

Comme l’explique la Ville dans une lettre qu’elle a fait parvenir aux citoyens pour les informer de la transaction, elle estime que l’exploitation d’un club de golf relevait davantage d’un environnement d’affaires.

Un investissement bien utile

Ce montant sera investi judicieusement, assure le maire qui rappelle que la Villeprévoit réaliserplusieurs projets d’envergure tels que la réfection du réseau d’eau potable, celle du Complexe sportif Desjardins et l’expropriation de neuf propriétés pour l’agrandissement de l’école Saint-Vincent.

«Pour l’instant, on va mettre l’argent à la banque pour toucher les intérêts le temps que l’on sache ce qui en est avec le projet d’agrandissement de l’école. Nous sommes toujours en attente d’une réponse du Conseil du Trésor. Par la suite, si la population accepte ce projet, nous irons en règlement d’emprunt», raconte le maire.