Le parachèvement de l’autoroute 35 toujours à la phase d’étude

TRANSPORT. Il semble bien que ce ne sera pas dans la prochaine année que s’amorcera le pachèvement de l’autoroute 35. Le projet apparaît toujours à la catégorie «à l’étude» dans le Plan québécois d’infrastructures. On est loin de l’étape de la réalisation.

Dans la foulée du dépôt du budget par le ministre des Finances, Carlos Leitao, le Secrétariat du Conseil du trésor a diffusé le PQI, un nouvel outil de planification mis en place sous le dernier gouvernement du Parti québécois. Il s’agit d’un document qui répertorie tous les projets d’infrastructures du gouvernement pour la prochaine décennie.

Il inclut les projets routiers, mais aussi ceux dans le domaine de la santé, de l’éducation et des différents ministères. Les projets sont classés en trois catégories, soit «à l’étude», «en planification» et «en réalisation». Mardi, les députés ont obtenu le document juste avant le discours du budget, indique Dave Turcotte, député de Saint-Jean.

M. Turcotte s’est tout de suite référé au document pour savoir l’état d’avancement du dossier de l’achèvement de l’autoroute 35. Dans le PQI, le dossier de la 35 est inscrit en deux projets. Il y a les phases 1 et 2, qui couvrent le tronçon déjà construit entre Iberville et Saint-Sébastien. Le deuxième projet porte sur les phases 3 et 4, entre Saint-Sébastien et la frontière. C’est le tronçon manquant.

À l’étude

L’an dernier, le projet des phases 3 et 4 apparaissait dans la catégorie «à l’étude», le même stade auquel il était en 2014, quand le premier Philippe Couillard a promis qu’on roulerait jusqu’à la frontière avant la fin de 2020. Dans le plan que le gouvernement vient de déposer, il n’a pas changé de catégorie, constate M. Turcotte. Il n’est même pas passé au stade de la planification.

Le député juge la situation «surréaliste». Le premier ministre lui-même en a pris l’engagement. Un de ses anciens collègues maintenant député fédéral, Jean Rioux, assure que le Gouvernement fédéral est prêt à payer la moitié de la note. M. Turcotte se demande pourquoi le dossier n’avance pas. «Nous envoyons la moitié de notre argent à Ottawa. Ils sont prêts à nous en redonner. Pourquoi ne pas en profiter?», questionne le député.

Il insiste sur le consensus établi dans la région. Tous les organismes de développement économique et les institutions publiques réclament le projet en plus de nombreux acteurs politiques économiques du Vermont. M. Turcotte estime d’ailleurs que la réputation du Québec est en jeu. Il conclut que le premier ministre doit donner l’heure juste aux citoyens de la région. De son point de vue, le blocage n’est pas dans la machine administrative, mais plutôt au niveau politique.