Le Relais pour la vie franchira le cap du demi-million
Le Relais pour la vie, principale activité de financement de la Société canadienne du cancer, est maintenant présenté dans près de 500 communautés à travers le pays. En 2012, ce grand rassemblement a permis d’amasser 51 M $ grâce au soutien de la population de Farnham et de partout au Canada.
À Farnham, les six premières éditions du Relais ont permis de recueillir près de 480 000 $ et la septième édition, présentée le 24 mai, permettra de franchir le cap symbolique du demi-million $. Cette année, 25 équipes de dix personnes et plus sillonneront le parc Rock-Bourbonnais pendant douze heures consécutives, à compter de 19 heures ce vendredi. Le jeune Daelen Deslauriers, cinq ans de l’école Saint-Jacques, marchera à leurs côtés. «Mon fils a pris part au tour des survivants, l’an dernier au Relais de Saint-Jean-sur-Richelieu, avec d’autres membres de la famille. Il fera de même cette année à Farnham», précise la mère du bambin, Nadia Isabelle Lavoie.
Encore dix mois
Après avoir été incapable de marcher pendant près de 48 heures en raison d’une inflammation à la hanche, Daelen Deslauriers a visité l’urgence de l’hôpital BMP en octobre 2010 avant d’être transféré au CHUS de Sherbrooke.
«Il n’y avait aucune trace de cancer dans son sang, mais une ponction de moelle a permis de détecter une leucémie. Ça a été tout un choc pour ses parents et son frère aîné», indique Mme Lavoie.
La première année a été très difficile pour le petit Daelen, avec des traitements de chimiothérapie à toutes les semaines et des examens médicaux sur une base bihebdomadaire. Celui-ci a également reçu des transfusions de globules rouges et de plaquettes à tous les deux mois en raison d’une longue série de complications.
«À chaque fois que Daelen faisait de la fièvre, il recevait des antibiotiques et était hospitalisé pendant une dizaine de jour. Il a même passé 25 jours consécutifs à l’hôpital et ce, à deux reprises», résume la mère du bambin.
En février et mars 2011, le jeune Farnhamien a même séjourné au CHUS sur la base d’une semaine sur deux pour un traitement de chimiothérapie intensif. Un professeur lui a rendu visite pendant ses séjours à l’hôpital, avant son entrée à la maternelle en septembre 2012.
«Je craignais que Daelen ait de la difficulté à s’adapter à l’école, car il était toujours avec moi. Mes craintes n’étaient pas fondées, car tout s’est bien passé», ajoute la jeune femme qui a dû abandonner une formation en secrétariat pour s’occuper de son fils à temps plein.
Le garçon bénéficie aujourd’hui d’une rémission, car la maladie a été traitée à temps. Les traitements se poursuivront toutefois jusqu’en février 2014.
«Daelen reçoit de la chimio sous forme d’intraveineuses à tous les mois et doit subir une ponction lombaire à chaque trimestre. Il en a encore pour dix mois à ce régime», précise Mme Lavoie.
L’importance de la recherche
Christian van Gennip, PDG de l’entreprise Armoires Cuisines Action et président d’honneur de la septième édition du Relais pour la vie de Farnham, rappelle que la Société canadienne du cancer mène son combat pour la vie depuis maintenant 75 ans et a toujours sa raison d’être en 2013.
«Le cancer, ça touche tout le monde. On a tous un parent, un ami, un collègue de travail qui a été victime du cancer», prend soin de rappeler le fabricant d’armoires de Sainte-Sabine.
Ce dernier connaît bien le Relais pour la vie de Farnham pour y avoir participé à plusieurs reprises, aux côtés de sa conjointe, des membres de sa famille et de ses employés.
«Chaque année, notre entreprise met sur pied une équipe de marcheurs. C’est important pour nous!», poursuit M.van Gennip.
Serge Falcon, du comité organisateur, peut lui aussi témoigner de l’importance du Relais pour la vie.
«J’ai moi-même combattu un cancer et je peux vous dire que les retombées de la recherche n’ont pas de prix. Les nouveaux traitements, comme la greffe de cellules souches, font de vrais petits miracles aujourd’hui», insiste-t-il.
Le maire Josef Hüsler, qui agit également comme ambassadeur du Relais pour la vie de Farnham cette année, abonde dans le même sens…
«La recherche coûte énormément cher, mais c’est primordial. De plus en plus de gens survivent au cancer et reprennent le flambeau, grâce en bonne partie aux avancées de la recherche», rappelle à juste titre celui qui se joint aux marcheurs depuis six ans, aux côtés des autres élus et employés municipaux.