«L’école, c’est l’affaire de tous»_ Claire Pimparé

Pour une quatrième année, Claire Pimparé endosse la cause de la Semaine de l’école publique orchestrée par la Fédération autonome de l’enseignement (FAE). En tournée, la comédienne a fait un arrêt à l’école Haute-Ville et au Centre régional intégré de formation de Granby pour visiter des classes d’accueil et de francisation, cet avant-midi.

Du 30 septembre au 5 octobre se déroule la Semaine de l’école publique à l’échelle provinciale. D’ailleurs, l’autobus de la FAE a conduit la porte-parole Claire Pimparé à l’école secondaire Haute-Ville pour une première rencontre avec des élèves en francisation.

En provenance de l’Afghanistan, du Congo, du Rwanda, ou de la Côte d’Ivoire, ces adolescents de 12 à 16 ans se familiarisent donc avec une nouvelle langue avec l’aide de l’enseignante Johanna Soderbom. Et depuis leur arrivée, ces néo-québécois apprivoisent petit à petit la langue de Molière. «À l’oral, ça va. C’est plus difficile pour l’écrit. Il faut travailler là-dessus avec eux», explique Mme Soderbom.

En classe, ces jeunes s’adonnent notamment à la lecture, l’écriture, la compréhension de textes, la conjugaison et la grammaire.

«Ça va bien. J’aime ma nouvelle école. Je l’aime beaucoup mon école et j’ai plein d’amis», avoue Exode, l’un des élèves de Johanna Soderbom. Originaires du Congo, l’adolescent de 14 ans et la famille de huit enfants se sont établis à Granby à leur arrivée en son québécois.

Près d’une centaine d’élèves, qui sont nés à l’extérieur du Québec, fréquentent l’école Haute-Ville. Outre les cours de francisation, l’établissement scolaire facilite leur intégration en les jumelant à des élèves québécois.

Au moment de sa visite, Claire Pimparé a piqué un brin de jasette avec quelques-uns des étudiants en francisation. Malgré la présence des médias et des caméras, les jeunes n’ont pas hésité à s’entretenir avec la porte-parole.

«L’école publique appartient à la communauté et au public. Je n’ai pas le choix d’en parler. Je me sens interpellée chaque année», indique Mme Pimparé.

École publique: une priorité

Le milieu de l’éducation a fait les manchettes plus qu’une fois dans les derniers mois au Québec. La remise en question des commissions scolaires, le gel ou dégel des frais de scolarités, l’école accessible et gratuite, ont notamment alimenté les débats.

Pour Claire Pimparé, l’école publique doit revenir au cœur des priorités des gouvernements, des communautés et principalement dans le camp des parents. «Pourquoi envoyez-vous vos enfants à l’école? Participez-vous aux réunions d’école? Avant de parler des côtés négatifs de l’école publique, pourrions-nous parler des bons côtés», insiste la porte-parole.

«L’école publique, c’est mon cheval de bataille et je me dois de le dire. Le public ne sait pas toujours ce qui se passe de bien dans nos écoles ni même le gouvernement. Et c’est pour ça que j’implique. J’en fais ma mission.»

Selon Mme Pimparé, les politiciens de l’Assemblée nationale devraient considérer l’éducation au même titre que la santé. «L’éducation, c’est ce qui fait que l’on est un être humain capable de travailler et de faire des choses. Il ne faut pas aller en régressant. Je le répète. L’école, c’est l’affaire de tous. C’est une responsabilité qui nous appartient.»