Médiation au Camping Tropicana: une semaine pour réfléchir

La quarantaine de résidents permanents du camping Tropicana de Granby ont une semaine pour décider s’ils prennent part ou non au processus de médiation présenté par la Ville de Granby, mercredi soir.

 

Pas moins de 64 personnes, dont une quarantaine de propriétaires, étaient présentes le 21 mars dernier à l’ancien club Aramis, chemin Grande-Ligne, à Granby, afin d’assister à une séance d’informations. Une médiatrice invitée, Me Johanne Brassard, qui travaille au cabinet Therrien Couture Avocats à Sherbrooke, a exposé aux résidents le processus de médiation.

 

«On veut trouver une solution. Toutes les portes sont ouvertes. Cette avocate médiatrice était payée par la Ville pour expliquer le processus, la situation et les droits des résidents», explique le maire de Granby, Richard Goulet, qui était présent à la rencontre.

 

Les résidents du camping Tropicana ont jusqu’à mercredi prochain pour décider s’ils vont en médiation et si oui, avec quel avocat médiateur. «Dans l’ensemble, les gens semblaient assez satisfaits de la séance, assez pour retenir les services de Me Brassard comme médiatrice», explique une résidente permanente qui désire conserver l’anonymat.

 

Outre la candidature de Me Brassard, la Ville de Granby a soumis une liste d’avocats médiateurs aux résidents. «Il y avait des critères, dont ceux de ne pas avoir de mandat dans un dossier pour ou contre la Ville et de ne pas être en procès contre la Ville afin de ne pas être en conflit, ajoute le maire Goulet qui se dit content du déroulement. Les gens semblent avoir confiance dans les démarches de la Ville de Granby.»

 

La résidente qui ne souhaite pas être nommée a donné son accord pour octroyer le mandat de médiation à Me Brassard.

 

«Elle parlait bien, elle était là, on sait c’est qui. Quarante personnes sur 45 résidents étaient en faveur de choisir Me Brassard», dit la dame. 

 

Les propriétaires de maisons mobiles du camping Tropicana devront choisir, ensemble, l’avocat médiateur. Si une décision unanime est impossible à prendre, le maire de Granby tranchera en faveur de la majorité. «Je me garde le rôle de trancher».

 

1er septembre
Si aucun échéancier n’est établi pour la médiation, le maire Goulet rappelle la date butoir du 1er septembre prochain. «On est ouvert à toutes discussions. À la toute fin, on doit avoir une entente pour le 1er septembre. On a du temps devant nous. Si personne ne met de bâton dans les roues, on va y arriver. Le premier critère pour la médiation, c’est d’avoir la volonté de régler. On va travailler avec les gens qui veulent une médiation», ajoute-t-il.

 

Aussitôt que l’avocat médiateur sera nommé, ce dernier aura en mains les dossiers et aura le mandat de convoquer les gens. «La Ville aura à être présente. Le directeur de l’urbanisme Dominic Desmette va être mandaté pour nous représenter», dit Richard Goulet. Le maire prévient que «dorénavant, peu de commentaires seront faits sur la médiation par les parties puisqu’une clause de confidentialité s’applique à tous».

 

L’ensemble des frais de la médiation sera assumé à parts égales par la Ville de Granby et les propriétaires du camping Tropicana, Parkbridge Lifestyle Communities. «On ne veut pas que les gens aient des frais autres que de se présenter à la médiation», avance M. Goulet.

 

Si le médiateur analysera individuellement chacun des cas, il n’est pas impossible que certains cas, s’ils sont identiques, soient jumelés. «Nous ne sommes pas là pour diviser pour mieux régner. Ce sont tous des cas, tous des propriétaires distincts», mentionne le maire.

 

De son côté, l’entreprise Parkbridge Lifestyle Communities a mandaté Marie-Christine Demers du cabinet de relations publiques Cohn & Wolf, à titre de porte-parole. Cette dernière affirme que «Parkbridge a l’intention de participer au processus de médiation».

 

Elle précise cependant que les conditions de règlement restent à voir. «Il n’y a rien de déterminer à l’heure actuelle. C’est un processus de discussion pour essayer d’en venir à une solution, peu importe qu’elle soit pécuniaire ou non pécuniaire», conclut-elle.