Guillaume Paquet devance le libéral à l’arraché
POLITIQUE. Guillaume Paquet a réussi à améliorer la position du Parti québécois (PQ) dans Brome-Missisquoi en récoltant 5359 voix, soit 913 de plus que son prédécesseur, lors du scrutin de lundi dernier.
Le candidat péquiste et son adversaire libéral se sont livrés une chaude lutte pour la troisième place tout au long de la soirée électorale, mais Guillaume Paquet a finalement devancé Claude Vadeboncoeur par 15 voix. Une maigre consolation pour le PQ qui n’avait encore jamais réussi à devancer le PLQ dans Brome-Missisquoi.
« Je suis très heureux des résultats du vote dans mon comté. Il y a de l’intérêt pour notre parti comme j’ai pu le constater sur le terrain tout au long du dernier mois », indique-t-il.
Selon M. Paquet, nombreux sont les électeurs qui « ont repris confiance » dans son parti au cours de la campagne électorale.
« Je suis également bien content que les citoyens de Camille-Laurin aient accordé leur appui à notre chef. Son approche positive a visiblement rallié les électeurs de son comté », ajoute-t-il, d’un ton enthousiaste.
Contact priviliégié
Ce dernier laisse entendre qu’il a lui-même pris soin d’informer les citoyens, lors des rencontres électorales auxquelles il a pris part, au lieu de se limiter à critiquer ses adversaires.
« J’ai adoré l’expérience, l’interaction avec les gens. Le contact citoyen, de personne à personne, est l’une de mes forces », poursuit-il.
M. Paquet reconnaît que ce contact privilégié lui a permis de prendre le pouls de la population et de mieux cerner les besoins et attentes de ses concitoyens.
Il convient de rappeler que le candidat péquiste milite au sein des organisations péquiste et bloquiste depuis 2008, mais n’avait encore jamais brigué les suffrages.
« Je suis un militant dans l’âme. Je compte bien continuer à m’impliquer en politique », confesse-t-il.
Reflet de l’opposition
Selon Guillaume Paquet, les résultats du scrutin démontrent par ailleurs que les Québécois ne sont pas prêts à mettre tous les œufs dans le même panier.
« Il est important de noter que près de 60 % des électeurs n’ont pas voté pour la CAQ. Ces gens doivent avoir une voix forte à l’Assemblée nationale », analyse-t-il.
Ce dernier rappelle que les règles de procédure à l’Assemblée nationale ont été établies à une époque où la scène politique était dominée par deux partis. À ses yeux, elles conviennent beaucoup moins au paysage politique actuel où quatre partis sont pratiquement d’égales forces.
« Le Parti québécois, tout comme Québec solidaire et le Parti conservateur du Québec, est victime d’une immense distorsion du système avec très peu de députés malgré l’appui de nombreux électeurs », explique-t-il.
« J’ai confiance que Paul St-Pierre Plamondon va trouver les arguments pour convaincre les gens de la CAQ que 15 % des voix et une présence à l’Assemblée nationale devraient donner droit à un statut particulier et à un temps de parole significatif », indique-t-il.