Parc à chiens: Farnham retourne à la table à dessin
ANIMAUX. Le projet de parc à chiens de Farnham repart sur de nouvelles bases, avec de nouveaux intervenants au dossier, tout en conservant le même objectif: offrir un lieu où les chiens et leurs maîtres pourront se retrouver en toute sécurité.
Julie Maisonneuve, une Montréalaise établie à Farnham depuis un an, prend les commandes du dossier alors que Jean-François Poulin, un nouveau conseiller municipal en poste depuis février dernier, parle désormais au nom de la municipalité.
Les deux individus ont eu un premier échange le 10 mai dernier et devaientt se revoir jeudi dernier pour un suivi.
«À Montréal, il y avait un parc à chiens à deux pas de chez nous. J’y suis allée à maintes reprises avec chacun de mes deux premiers chiens et j’ai adoré l’expérience. Voilà pourquoi j’ai le goût de m’investir dans le projet de Farnham, même si le grand terrain dont je dispose m’offre suffisamment d’espace pour jouer avec Bacchus, mon nouveau Terre-Neuve-Labrador de cinq mois», explique Mme Maisonneuve.
Cette dernière a créé une page Facebook ((Parc à chiens Farnham) et est déjà en lien avec de futurs utilisateurs.
La responsable de la nouvelle organisation vise la mise sur pied d’un comité de six ou sept personnes ayant pour mandat de voir à la gestion et à l’entretien du site, organiser des activités pour les membres, trouver du financement et recruter des commanditaires.
«Les intéressés devront procéder à la création d’un organisme à but non lucratif (OBNL) et s’engager pour une période minimale de trois ans. La Ville sera là pour les aider à partir la machine et leur donner un coup de pouce sur le plan financier», signale le conseiller Jean-François Poulin.
Ce dernier laisse entendre que la Municipalité pourrait fournir un terrain, une clôture d’une hauteur de 6 pieds, une entrée avec un sas, des poubelles et de l’éclairage. L’ancienne clôture des terrains de balle de la rue Saint-André serait toujours disponible.
«Certains proposent d’utiliser l’ancienne piste de BMX du centre de la nature pour l’aménagement du parc à chiens, mais rien n’est encore arrêté. Un autre site pourrait également convenir à la réalisation du projet», indique M. Poulin, sans fournir plus de précisions.
Le conseiller municipal n’est pas en mesure de dire qui serait responsable de la coupe de la pelouse et du déneigement du site. «On n’en a pas discuté au conseil», affirme-t-il.
Assurance responsabilité
La question de l’assurance responsabilité, qui semblait poser problème l’an dernier entre la Ville et les instigateurs du projet, demeure encore nébuleuse aux yeux de plusieurs.
«Je crois comprendre que l’OBNL aurait la responsabilité de contracter la police d’assurance et que la Ville pourrait en assumer le coût. Je vous dis ça sous toute réserve, car la décision relève du conseil municipal», poursuit M. Poulin.
La Ville semble disposée à «faire son bout de chemin», selon les propos du conseiller municipal. Les élus veulent toutefois s’assurer qu’il y a un réel besoin à Farnham pour un parc à chiens avant de consacrer de l’argent et de l’énergie à ce projet.
«Si on s’aperçoit qu’il n’y a qu’une quinzaine de personnes intéressées, la Ville devra se demander s’il est pertinent de consacrer 30 000 $ à un tel projet», indique M. Poulin.
Mme Maisonneuve se fait rassurante et affirme qu’il semble y avoir un réel intérêt pour un parc à chiens à Farnham.
«La page Facebook mise en ligne au début de mai compte déjà 160 abonnés», indique-t-elle.
Un goût amer…
Sophie Delarosbil, qui a initié le projet de parc à chiens à Farnham, ne gardera pas un très bon souvenir de ses relations avec la Municipalité.
«Je suis pas mal déçue, car j’ai l’impression que la Ville nous a tassés», affirme la jeune Farnhamienne, en faisant référence au comité de travail mis sur pied à l’été 2016.
Mme Delarosbil affirme ne pas avoir eu de contact avec les dirigeants de la Municipalité depuis l’automne dernier et ne comprend pas pourquoi.
«Ils auraient dû nous contacter, sachant que nous avions le dossier en main. C’est une <I>cheap shot<I>!», insiste-t-elle.
La jeune femme, qui a perdu sa chienne au cours des derniers mois, a l’impression d’avoir donné une année de son temps pour pas grand-chose.
La nouvelle porteuse du dossier, Julie Maisonneuve, soutient de son côté qu’elle ignorait les démarches entreprises par Mme Delarosbil et les membres de son comité de travail. Elle a l’intention de rencontrer la jeune femme pour faire le point.