Patrick Melchior a des visées sur la mairie de Farnham
AFFAIRES MUNICIPALES. Patrick Melchior a toujours été attiré par la politique. Après avoir été candidat aux élections provinciales de 2012 et fédérales de 2015, le Farnhamien d’adoption prévoit tenter sa chance sur la scène municipale à l’automne 2017.
«Ça fait un petit bout de temps que j’y pense. J’en ai même parlé au maire Josef Hüsler bien avant que ma décision soit prise», précise le père de deux enfants de 8 et 11 ans.
À 39 ans, M. Melchior a déjà deux campagnes électorales derrière la cravate, lui qui a fait campagne pour la formation souverainiste Option nationale en septembre 2012 et pour le Bloc québécois en octobre 2015.
«Au lendemain des dernières élections fédérales, plusieurs personnes m’ont suggéré de me présenter à la Ville, histoire d’apporter un peu de sang neuf. Certaines d’entre elles m’ont également dit être prêtes à s’impliquer et à me donner un coup de main», ajoute-t-il.
Pas de demi-mesures
Patrick Melchior aurait pu procéder par étapes et tenter de se faire élire à un poste de conseiller municipal avant de gravir les échelons un à un. Il a plutôt décidé d’y aller à fond et de placer la barre haute dès le départ.
«Je crois pouvoir dire que je suis un leader naturel et j’estime avoir ce qu’il faut pour me présenter à la mairie», résume-t-il.
Originaire de Montréal, M. Melchior habite Farnham depuis neuf ans et est à l’emploi de la Maison des jeunes de Bedford à titre de coordonnateur depuis dix ans.
«Je viens d’un milieu modeste. Pour réussir, j’ai dû travailler fort et défoncer des portes. Ça a forgé mon caractère et ça a fait de moi une personne responsable, qui n’a pas peur de s’engager», précise celui qui œuvre dans le milieu communautaire depuis la fin de ses études.
À un an des élections municipales, M.Melchior prend bien garde de lancer des promesses en l’air ou de parler à travers son chapeau. Il insiste toutefois sur l’importance pour Farnham de bien se positionner sur l’échiquier régional.
«Farnham est située au tout début de la Route des vins, dans la troisième couronne de Montréal. Il faut trouver le moyen d’arrêter les gens qui passent dans le coin et les faire entrer dans nos restaurants et dans nos commerces», affirme le futur candidat.
M. Melchior croit également au potentiel du centre de la nature, un joyau que la Ville de Farnham aurait intérêt à mettre en valeur pour le plus grand bénéfice de ses citoyens et des touristes de passage dans la région.
Une ville en santé
Patrick Melchior estime que Farnham est en bonne santé financière et que le niveau d’endettement de la municipalité n’a rien de dramatique.
«Une ville ne peut pas s’en sortir sans dette. C’est un mal nécessaire!», résume-t-il.
Le quadragénaire n’endosse pas pour autant la philosophie du gouvernement Trudeau, ni celle du gouvernement Couillard.
«Quand les gens se demandent où il est possible de couper, moi je cherche plutôt à savoir comment on peut aller chercher de nouveaux revenus et profiter au maximum des subventions gouvernementales disponibles sans avoir à surtaxer la population. Régler tous les problèmes est rarement possible, mais chercher toutes les solutions est une obligation et c’est ce à quoi la population s’attend d’un maire», poursuit-il.
M. Melchior soutient également que l’administration municipale doit être proactive et à l’écoute des jeunes, familles, aînés, gens d’affaires et groupes communautaires.
«Les idées, ça peut très bien venir de la population, quand on se donne la peine de l’écouter un peu», plaide-t-il.
M. Melchior tient par ailleurs à préciser qu’il n’entend pas se présenter «contre Josef Hüsler», mais bien «pour la communauté».
«Je ne veux pas médire sur l’administration actuelle. Il y a déjà eu beaucoup de belles et bonnes choses de faites», explique-t-il.
M. Melchior croit cependant qu’un maire doit savoir préparer la relève et être capable de céder sa place au moment opportun.
«Un maire ne devrait pas être là éternellement. Il vient un temps où ça prend du sang neuf», insiste-t-il.
Sans prendre position pour l’une ou l’autre des parties, M. Melchior espère que l’affrontement entre la Ville et le citoyen Bertrand Naud tire à sa fin.
«Ça a créé un gros malaise au sein de la communauté. Il est temps que ça se règle… pour le plus grand bien de Farnham.»