Patrick Melchior: la volonté de changement a joué contre le Bloc

POLITIQUE. Le candidat Patrick Melchior attribue au vote stratégique la contreperformance du Bloc québécois (BQ) dans certains comtés du Québec. Selon lui, les électeurs en avaient assez du gouvernement Harper, voulaient du changement et ont voté pour le candidat «non-conservateur» le plus susceptible d’être élu.

Le bloquiste estime que sa formation politique a fait belle figure, même si elle n’a pas réussi à faire élire les douze députés requis pour être reconnu comme parti à la Chambre des communes.

«Le Bloc n’est pas mort, il a retrouvé du souffle et a toujours sa raison d’être sur la scène nationale. Notre parti disposera de dix représentants à Ottawa. C’est huit de plus qu’à la dissolution du parlement», indique-t-il.

Ce dernier se réjouit également de l’élection des jeunes candidats Simon Marcil dans Mirabel et Marilène Gill dans Manicouagan

«Ça veut dire que la jeunesse croit encore à l’indépendance», précise-t-il.

Performance individuelle

Patrick Melchior veut maintenant prendre quelques jours pour «décanter», au terme de cette longue campagne électorale.

«Je peux me regarder dans le miroir sans avoir à rougir, car j’ai fait campagne sept jours sur sept pendant 78 jours», affirme-t-il.

Et, même s’il aurait bien aimé l’emporter ou terminer deuxième, le porte-couleur du BQ ne ferme pas la porte à une autre campagne électorale (2018 au provincial ou 2019 au fédéral) si les membres du mouvement souverainiste veulent bien de lui.

«Je ne suis pas quelqu’un qui se contente de regarder la parade passer. Il faut que je m’implique, c’est dans ma nature !», explique le candidat de 38 ans, qui dit avoir reçu des demandes en ce sens de militants bloquistes et de militants péquistes.

D’ici le prochain rendez-vous électoral, M. Melchior entend continuer à s’impliquer au sein de la communauté et à surveiller les agissements du nouveau député fédéral de Brome-Missisquoi.

«J’espère que Denis Paradis va respecter ses engagements», ajoute-t-il.