Samuel vu par… Samuel!
DOSSIER. Il s’appelle Samuel Cherubini et il a 16 ans. Des Samuel de son âge, il y en a 1429 autres au Québec. Cet étudiant de l’école secondaire Massey-Vanier à Cowansville a été invité à commenter les habitudes de vie de Samuel, le portrait-robot réalisé par TC Media de ces quelque 30 000 adolescents québécois qui s’apprêtent à retourner sur les bancs d’école.
Si le prénom de Samuel était le plus populaire chez les garçons lorsqu’il est né en 1998, Samuel Cherubini est étonné par le nombre (1430). «C’est beaucoup! Mais je n’en connais pas beaucoup», dit-il d’emblée.
Contrairement à 43,78% des ados de 16 ans de la Montérégie, Samuel n’a pas encore son permis de conduire, mais compte bien aller se le procurer prochainement. Il recherche d’ailleurs un emploi à temps partiel pour faire partie des 52,2% des garçons de 16 ans qui travaillent.
À l’instar de près de la moitié des ados (43%), Samuel Cherubini a un téléphone intelligent et croit que ce chiffre augmentera. Comme la majorité des ados de son âge, Samuel se considère peu actif, notamment par manque d’intérêt. Selon lui, il est très réaliste de dire que seuls 21% des ados sont actifs. «Dans mon cercle d’amis, il n’y en a qu’un qui fait beaucoup de sport», note-t-il.
Réalisme et surprises!
Les fruits et légumes n’ont pas la cote auprès des ados de 16 ans. 51,1% des jeunes de la Montérégie soutiennent en consommer entre 1 et 3 portions par jour, bien loin des huit portions recommandées par le Guide alimentaire canadien. Notre «Sam» fait partie de cette statistique. «Et je ne connais pas beaucoup de jeunes qui mangent beaucoup de fruits et légumes chaque jour.»
Cela donne un sens à la statistique indiquant que 28,2% des ados de 16 ans de la Montérégie (34,7% dans l’ensemble du Québec) consomment au moins trois fois par semaine de la malbouffe. «C’est un peu exagéré pour moi, mais peut-être pas pour les autres. [C’est plus bas ici] peut-être parce qu’il y a moins de restaurants à proximité de l’école qu’ailleurs», se questionne-t-il.
Quant au surplus de poids et à l’apparence corporelle, il trouve que les chiffres (voir tableau) sont représentatifs. «Pour l’apparence corporelle, je ne m’en soucie pas. Je pense que c’est plus une affaire de filles.»
Enfin, la statistique portant sur la vie sexuelle des ados (47,5% des ados de la Montérégie ont déjà eu une relation sexuelle, 49% dans l’ensemble du Québec) lui semble réaliste.
Le nombre de fumeurs (16,3%) a surpris Samuel. «C’est trop! Je ne connais pas beaucoup de gens qui fument», avoue-t-il. Si lui-même confie ne pas consommer de drogue, il juge probable que 45,9% des jeunes Montérégiens aient consommé de la drogue au cours des 12 derniers mois. «Je vois beaucoup de jeunes qui en consomment, mais moi, ça ne m’intéresse pas.»