Un cimetière de Philipsburg est la proie des vandales
L’un des plus anciens cimetières de Brome-Missisquoi, celui des paroisses unie et anglicane de Philipsburg, a été vandalisé dans la nuit du 19 au 20 septembre. Le méfait a été porté à l’attention de la SQ et un comité de surveillance veille maintenant au grain pour éviter d’autres actes de vandalisme.
Une citoyenne de Saint-Armand a eu une très mauvaise surprise, vendredi dernier, en allant se recueillir sur la tombe d’un ami. Constatant que plusieurs pierres tombales avaient été renversées, la dame n’a pas perdu de temps et s’est empressée d’aviser les représentants de la Philipsburg United Church.
«Seize pierres ont été retrouvées face contre terre et trois d’entre elles ont été fracturées en plusieurs morceaux. Comme certaines pierres sont très anciennes, il pourrait être difficile de retracer leurs propriétaires, certains d’entre eux ayant quitté la région depuis longtemps. À titre d’exemple, l’une des inscriptions date de 1858», signale la marguillère et ex-conseillère municipale Nathalie Quilliams.
Au dire de cette dernière, le cimetière de la rue South serait l’un des plus anciens de la MRC de Brome-Missisquoi et contiendrait les restes de 200 à 300 personnes. Des soldats loyalistes, fidèles à la Couronne britannique, auraient notamment été inhumés à cet endroit.
Plaintes des familles
Des policiers de la SQ de Brome-Missisquoi se sont rendus sur place pour constater les dommages et recueillir des indices pouvant contribuer à identifier les vandales.
«Des ados avaient pris l’habitude de se réunir dans le vieux cimetière durant l’été. Il reste à savoir s’ils ont un lien avec cette affaire», précise Mme Quilliams.
Cette dernière a par ailleurs appris qu’une paroisse ne pouvait porter plainte au nom des propriétaires des pierres tombales vandalisées. C’est à chaque famille concernée qu’il appartient de le faire.
«Comme il s’agit d’un site patrimonial, il n’est pas exclu que les autorités municipales puissent porter plainte au nom des familles maintenant établies à l’étranger», ajoute la marguillère.
La dame laisse entendre que le cimetière n’avait jamais été la proie des vandales jusqu’à ce jour.
Travaux de restauration
Les deux paroisses concernées attendent les conseils d’un spécialiste en restauration de bâtiments anciens – celui retenu par la municipalité de Saint-Armand pour la réfection de l’ancienne gare – avant d’entreprendre la remise en état du cimetière.
«Les vieilles pierres tombales sont parfois très fragiles. Certaines d’entre elles peuvent également avoir été fabriquées avec un type de ciment aujourd’hui introuvable en magasin», explique la marguillère Quilliams.
Comme la paroisse unie de Philipsburg ne compte plus beaucoup de membres, certains se demandent qui paiera la facture des travaux de restauration. Une demande d’aide financière pourrait notamment être acheminée à la municipalité de Saint-Armand.
«Notre paroisse célèbrera ses 200 ans en 2019. Elle offre cinq célébrations par an, le cinquième dimanche du mois, et accueille une trentaine de fidèles à chaque rencontre. Une chorale gospel participera à la prochaine célébration, celle du 29 septembre prochain», précise Mme Quilliams.