Un plan vert pour Farnham
La Ville de Farnham n’entend pas laisser le développement de ses parcs et espaces verts au hasard. La municipalité vient de se doter d’un plan directeur qui l’aidera à identifier les projets prioritaires pour la prochaine décennie.
L’étude, réalisée par le groupe conseil BC2FP, dresse l’inventaire des lieux de rassemblement public et fournit une évaluation qualitative et quantitative des infrastructures sportives et récréatives qui s’y trouvent.
«Les parcs et terrains municipaux ont été examinés avec soin afin d’identifier leurs forces et faiblesses et de s’assurer qu’ils cadrent bien avec la philosophie des autorités municipales en matière de loisirs», indique Marie-Claude Viau, directrice du Service des loisirs, de la culture et du tourisme à la Ville de Farnham.
Le nouveau plan directeur des parcs et espaces verts a permis au conseil de dresser un plan d’intervention pour les dix prochaines années.
«La municipalité prévoit investir environ 70 000 $ par an, de 2013 à 2022, pour un grand total de 670 000 $. Ces sommes seront consacrées à l’aménagement des sites (arbres, végétaux, sentiers) et à l’acquisition de nouveaux équipements (mobilier urbain, modules de jeu, etc.). Les frais d’entretien régulier ne sont pas compris dans ce montant», précise Mme Viau.
Forces et faiblesses
On dénombre actuellement 21 parcs et espaces verts de propriété municipale – en excluant le terrain de la rue Ascah non encore aménagé – sur le territoire de la Ville de Farnham. Ces espaces publics occupent une superficie de 35,53 hectares (ha). À noter que les parcs-écoles ne sont pas pris en considération dans l’analyse.
L’étude nous apprend que Farnham est bien pourvue en espaces verts, avec un ratio de 4,55 ha par 1000 habitants, mais reconnait qu’il y a quand même place à l’amélioration, puisque l’objectif visé au Québec est de 5,5 ha par 1 000 habitants.
«Les parcs sont une véritable richesse. On n’en a jamais trop», affirme Mme Viau.
Les données du plan directeur révèlent également que les lieux de rassemblement public de Farnham sont généralement bien entretenus et que la bande riveraine est bien aménagée.
«Le secteur du boisé Rainville et le nord de la rivière Yamaska sont, par contre, moins bien desservis en termes de parcs et espaces verts», mentionnent les auteurs de l’étude.
Les spécialistes de la firme BC2FP ajoutent que la presque totalité des modules de jeu ont été remplacés et sont en bon état. Deux modules non sécuritaires, ceux des parcs Lamoureux et Rainville, ont par ailleurs été retirés au lendemain du dépôt du plan directeur.
Les auteurs de l’étude notent également un manque de cohérence dans l’aménagement des parcs et le positionnement de certains équipements, en plus d’identifier certaines lacunes au niveau de l’affichage, des aires de protection et des sentiers donnant accès aux modules de jeu ou aux plateaux sportifs.
Centre de la nature
Le Centre de la nature, le plus grand des parcs municipaux de Farnham avec une superficie de 19,5 ha, devra faire l’objet d’une importante mise à niveau au cours des prochaines années.
«Le Centre de la nature est désuet, mais a un potentiel énorme. Si la Ville veut en refaire un attrait régional, des investissements importants sont à prévoir…», notent l’étude de la firme BC2FP.
Le maire Josef Hüsler précise d’ailleurs dans son dernier rapport sur la situation financière de Farnham que le conseil municipal désire procéder à la revitalisation du Centre de la nature «afin que la population puisse profiter pleinement des sentiers boisés, de la rivière et de l’observation des diverses espèces animales qui les habitent».
Marie-Claude Viau laisse entendre que le projet de revitalisation ne se réalisera pas d’un seul coup de baguette magique et que les travaux s’étaleront vraisemblablement sur plusieurs années. La première étape, prévue pour 2013, consistera à élaborer le plan de conservation et d’aménagement du site.
«Ces dernières années, on se limitait trop souvent à l’entretien minimal», reconnait la directrice du Service des loisirs.
Plateaux sportifs
Le plan directeur des parcs et espaces verts dresse également l’inventaire des plateaux récréatifs extérieurs disponibles sur le territoire de Farnham.
Certains plateaux permettent une pratique libre des activités (athlétisme, basketball, pétanque, jeux d’eau, pataugeoire, piscine extérieure, shufferboard, skatepark, tennis, volleyball de plage, patinoire extérieure et sentier glacé) alors que les autres (terrains de balle, de soccer et de football) servent à la pratique de sports organisés. L’aréna Madeleine-Auclair n’est pas pris en compte dans la présente étude, mais fera l’objet d’une évaluation distincte lors de l’élaboration du plan directeur des infrastructures de loisirs (gymnases et locaux intérieurs).
Les autorités municipales de Farnham sont présentement à la recherche d’un nouvel emplacement pour la relocalisation des deux terrains de balle de la rue Saint-André.
«On ne sait pas encore où, ni quand, mais on veut s’assurer que les terrains de balle ne seront pas enclavés au beau milieu d’un quartier résidentiel, histoire d’éviter les plaintes», signale Mme Viau.
Cette dernière précise que l’un des nouveaux terrains devrait rencontrer les dimensions réglementaires du baseball bantam-midget.
Les quatre terrains de tennis existants seront relocalisés en deux temps et en deux endroits distincts.
«Nous avons complété la fondation des deux premiers terrains au parc Uldège-Fortin. Les travaux de finition suivront au printemps. Le site sera également pourvu d’un mur de pratique», précise la directrice du Service des loisirs.
La Ville de Farnham est actuellement en pourparlers avec les autorités gouvernementales et la Commission scolaire du Val-des-Cerfs pour la relocalisation des deux autres courts de tennis.
Aucun nouveau terrain de soccer ou de football ne figure au plan d’intervention 2013-2022. On n’y trouve aucune d’indication au sujet de l’aménagement éventuel d’une piscine intérieure ou d’un mur d’escalade.
Patinoires extérieures
La municipalité n’a pas non plus de plans précis pour les patinoires extérieures.
«Avec les fluctuations de température et les périodes de redoux, le nombre de jours d’utilisation des patinoires est à la baisse depuis quelques années. Avec le réchauffement de la planète, il n’est pas dit que les patinoires extérieures existeront encore dans dix ans», affirme Mme Viau.
Les autorités municipales connaissent la situation et ont choisi d’investir 70 000 $ dans la construction d’une surface multi-sports aux abords de l’aréna Madeleine-Auclair. La nouvelle infrastructure, livrée à la fin août, devrait avoir une durée de vie utile de 25 ans.
«Dans notre région, il s’agit de l’une des seules patinoires de deck hockey entièrement municipales. À Granby, l’initiative est venue du secteur privé alors que Cowansville a plutôt privilégié une forme de partenariat public-privé», signale Mme Viau.