Un pronostic positif pour l’économie montérégienne

INVESTISSEMENTS. L’économie montérégienne offre un certain dynamisme grâce à des investissements à long terme porteurs, dans les infrastructures de transport, notamment, indique le Mouvement Desjardins dans ces prévisions économiques pour la région.

L’économiste principale de Desjardins, Joëlle Noreau dresse un portrait positif de l’économie de la région. Selon elle, les différents chantiers de la Ville de Montréal, entre autres, ceux du nouveau pont Champlain et de l’échangeur Turcot permettront à plusieurs travailleurs de se dénicher de l’emploi.

«La Montérégie a une croissance qui se compare à l’ensemble de la province, remarque-t-elle. S’il y a eu une légère diminution du côté de l’emploi en 2015, la situation devrait se résorber en 2016.»

Investissements en hausse

Les investissements en Montérégie ont quant à eux grimpé en flèche, soit de 7%, en 2015 pour atteindre 4,8 G$. Au Québec, la hausse est aussi notable, mais de façon moindre, avec une augmentation de 2,7%.

Si les investissements s’intensifient, c’est majoritairement en raison de la hausse du financement public, qui atteint près de 25%. Les investissements privés ont quant à eux diminué de 7,7%, mais l’économiste ne croit pas que ce soit une situation anormale.

Moins de nouvelles constructions immobilières

Du côté de l’immobilier, les mises en chantier de nouvelles constructions devraient être moins nombreuses pour l’année en cours.

Le taux d’inoccupation des logements locatifs (4%) a un impact direct sur les prévisions immobilières.

«La situation est similaire dans l’ensemble des régions, observe Joëlle Noreau. S’il y a eu une légère baisse en 2015, on peut s’attendre à une modeste progression pour 2017. Il va y avoir une diminution de la cadence des mises en chantier en raison de la plus faible demande, il faut attendre un peu avant de “surconstruire”.»

Vieillissement de la population

Depuis 2006, l’arrivée de nouveaux travailleurs sur le marché du travail n’arrive pas à combler les départs à la retraite. Le vieillissement de la population est d’ailleurs plus marqué en Montérégie qu’ailleurs au Québec.

Le taux de remplacement des employés nouvellement retraités frôlait les 87% en 2011 et risque de tomber sous la barre des 75% d’ici 2021.

«C’est une situation sur laquelle les employeurs et les institutions de formation devront se pencher, pense Mme Noreau. Il va falloir trouver un moyen de garder les employés plus longtemps et peut-être même revoir la production. A-t-on besoin d’autant de personnes? Il y a aussi certains emplois qui pourront maintenant être automatisés avec l’avancée des nouvelles technologies.»