Une 11e campagne électorale pour le libéral Pierre Paradis
L’atmosphère était à la fête, ce matin à l’Auberge des Carrefours, à l’occasion du lancement de la onzième campagne électorale du libéral Pierre Paradis, qui siège à l’Assemblée nationale depuis 1980 à titre de député de Brome-Missisquoi.
«Pierre Paradis constitue un véritable modèle pour nous, les jeunes députés, lui qui a été ministre, leader parlementaire et a présidé plusieurs commissions parlementaires au cours des 34 dernières années (…) La première fois que je l’ai vu, je n’avais pas encore fait ma première communion», lance à la blague Stéphane Billette, député du comté de Huntingdon et responsable de la campagne électorale libérale pour l’ensemble du Québec, à l’occasion de son passage à Cowansville.
Pierre Paradis se fait plus modeste et attribue une bonne partie de son succès à «la qualité de l’organisation libérale» de son comté. Il ajoute que le soutien inconditionnel de sa conjointe explique en bonne partie sa longévité politique.
«J’avais demandé à Anne de m’accorder dix ans… et elle m’a donné dix mandats! C’est même elle qui m’a incité à poursuivre mon engagement politique, en 1989, alors que je m’apprêtais à quitter. Mon chef Robert Bourassa est venu à notre rencontre et m’a demandé de rester avec les enfants pendant qu’il allait marcher avec mon épouse. À leur retour, c’était reparti pour une autre vingtaine d’années», relate le candidat libéral.
Reproches au PQ
Pierre Paradis en a long à dire au sujet du gouvernement du Parti québécois, qui rappelle-t-il, a été élu avec moins de 50 % des sièges.
«Un gouvernement minoritaire, c’est un gouvernement sous surveillance, en qui la population n’a pas totalement confiance», lance-t-il.
Le député de Brome-Missisquoi accuse cette formation politique d’avoir «saboté l’économie du Québec» et «tué le Plan Nord», d’avoir «lancé de la poudre aux yeux des électeurs en promettant un déficit zéro pour finalement terminer l’exercice avec un déficit réel de 2,5 milliards». Il souligne au passage les sombres prédictions de certains économistes «qui affirment que l’on s’en va droit dans le mur» et les craintes exprimées par l’ancien premier ministre péquiste Jacques Parizeau au sujet de l’économie du Québec.
M. Paradis soutient par ailleurs que les contribuables sont «taxés et tarifés» comme jamais.
«Les propriétaires d’un bungalow moyen devront débourser 125 $ de plus par année à la suite de la hausse des tarifs d’Hydro-Québec prévue pour le 1er avril prochain. Les tarifs des garderies passeront de 7 $ à 8 $, puis de 8 $ à 9 $, ce qui représente une augmentation moyenne de 1 000 $ par famille», ajoute-t-il.
Le candidat libéral écorche également le gouvernement de Pauline Marois pour son projet de loi numéro 14 destiné à renforcer l’usage du français et son projet de loi 60, mieux connu sous le nom de Charte des valeurs québécoises.
«Ça me prendrait presque l’’immunité parlementaire pour vous dire réellement ce que j’en pense», ajoute-t-il, de façon imagée, en faisant référence à la Charte.
Engagemetns électoraux
Après avoir dressé une longue liste des forces, points forts et richesses de Brome-Missisquoi (SOFIE, CFP Brome-Missisquoi, aéroport de Bromont, maison Gilles-Carles, maison Au Diapason, sociétés d’histoire, sociétés d’agriculture, etc.), Pierre Paradis laisse entendre que certains de ces acquis sont fragiles et que la population doit demeurer vigilante.
À propos du développement des CHSLD sur le territoire du CSSS La Pommeraie, le candidat affirme qu’il «ne lâchera pas» avant que Cowansville ait obtenu ses 40 lits additionnels et Bedford ses 20 lits additionnels.
M. Paradis s’engage également à tout mettre en œuvre pour s’assurer que les travaux de prolongement de l’autoroute 35 soient complétés dans les meilleurs délais («un lien routier majeur entre Montréal les États-Unis») et que les différents paliers de gouvernement injectent les sommes nécessaires à la réfection des voies ferrées qui traversent son comté («un moyen de transport indispensable pour l’économie de la région»). Il insiste par ailleurs sur l’importance de demeurer vigilant dans le dossier du pipeline Montréal-Portland.