Usine de biométhanisation: la RIEDSBM regarde de nouvelles avenues
PARTENARIAT – Après des années de reculs et d’avancées, le projet d’usine de biométhanisation de la Régie intermunicipale d’élimination des déchets solides de Brome-Missisquoi (RIEDSBM) pourrait prendre une nouvelle tangente avec l’implication de nouveaux partenaires des secteurs publics et privés.
«Depuis quelques mois, on sent que les choses bougent… et que ça avance dans la bonne direction», indique Brigitte Nadeau, directrice générale de la RIEDSBM.
De récents pourparlers entre les représentants de la Régie et divers intervenants du monde municipal ne sont pas étrangers au vent d’optimisme qui souffle aujourd’hui dans le rang Saint-Joseph.
«La Régie, dont le site d’enfouissement dessert les 21 municipalités de la MRC de Brome-Missisquoi et une dizaine d’autres municipalités des environs, a toujours perçu les municipalités utilisatrices comme des clientes. Des rencontres exploratoires avec les gens de la MRC du Haut-Richelieu (fin mai) et de la Ville de Magog (mi-juin) nous ont démontré que certaines municipalités ou municipalités régionales de comté pourraient éventuellement être intéressées à troquer leur statut de client pour celui de partenaire dans un projet d’usine de biométhanisation», signale Brigitte Nadeau, directrice générale de la RIEDSBM.
Cette dernière estime que l’entrée en scène de nouveaux partenaires permettrait de partager les risques – assumés jusqu’ici par les quatre villes propriétaires que sont Cowansville, Dunham, Farnham et Bedford – d’améliorer la rentabilité de l’usine et d’offrir à la clientèle des tarifs encore plus compétitifs.
«En bout de ligne, tout le monde y gagnerait», affirme la directrice générale de la RIEDSBM.
Mme Nadeau prend également soin de préciser que la présence de nouveaux partenaires ne modifierait en rien les grandes lignes du projet déposé au ministère de l’Environnement en décembre 2011.
«Il ne serait pas nécessaire de refaire nos devoirs de A à Z. Il s’agirait simplement de grossir les installations pour traiter les volumes de matière organique excédentaires. Selon le projet initial, l’usine ne devait pas traiter plus de 20 000 ou 25 000 tonnes de matière organique», précise-t-elle.
Alors que la MRC de Brome-Missisquoi compte 56 600 résidants répartis dans 21 municipalités (1), la MRC du Haut-Richelieu peut miser sur une population de 117 000 habitants. Son entrée en scène comme partenaire viendrait modifier la donne.
«Avec un apport annuel de 20 000 tonnes de matière organique, la MRC du Haut-Richelieu semble croire qu’il serait plus avantageux pour elle d’agir à titre de partenaire, plutôt que se limiter à un simple rôle de client», affirme Mme Nadeau, en se basant sur les discussions du mois dernier.
Pour mieux cerner les avantages et inconvénients liés à l’implication des secteurs privé et public dans le projet d’usine de biométhanisation, le conseil d’administration de la RIEDSBM a demandé à la firme Raymond Chabot Grant Thornton de lui présenter divers scénarios. Le coût de l’étude ne devra pas dépasser 12 000 $, taxes en sus, selon la résolution adoptée la semaine dernière.
(1) NDLR: On dénombre par ailleurs 38 400 habitants dans les huit municipalités du secteur ouest de la MRC Memphrémagog qui utilisent déjà les facilités du site d’enfouissement de la RIEDSBM.