Val-des-Cerfs: l’élastique est étiré au maximum

BUDGET. Pour une cinquième année consécutive, Val-des-Cerfs se fait couper les vivres par Québec. Au total, 3,1 M$ sont amputés du budget de la commission scolaire qui se voit forcée par le ministère de l’Éducation d’engendrer un déficit et de hausser la taxe scolaire.

Depuis cinq ans, c’est près de 11 M$ que Val-des-Cerfs s’est fait couper par le gouvernement. Malgré un effort plus que sévère réalisé dans le cadre de son plan d’optimisation, la CSVDC reçoit une nouvelle tuile de la part de Québec.

Cette fois, c’est 1,5 M$ qui sont retranchés à sa subvention de fonctionnement. À cela s’ajoute la disparition de la péréquation (une forme de rabais consenti par le gouvernement pour amortir l’effet de la hausse des valeurs foncières sur la taxe scolaire) qui fait disparaître 1,625 M$. Le budget total 2015-2016 s’élève à 178 316 487 $.

Face à cette nouvelle vague de coupures, Val-des-Cerfs a soumis une demande pour adopter un budget déficitaire équivalent à la somme des restrictions. Le ministère de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a accordé sa permission pour un montant total de 2 637 459 $.

«Le 500 000$ de différence, ils auraient pu nous l’accorder, mais ils savaient très bien qu’il y avait un petit écart sur le taux de taxation qu’on pouvait aller chercher», explique le président du conseil des commissaires Paul Sarrazin.

C’est donc le gouvernement du Québec qui impose à la CSVDC une hausse de son taux de taxation scolaire qui passe de 0,26041 $ à 0,26431 $ par tranche de 100 $ d’évaluation. Une différence d’environ 9,75 $ pour une propriété de 250 000 $.

La hausse de la taxe scolaire jumelée à la hausse des rôles d’évaluation devrait permettre de gagner des revenus supplémentaires de 2 277 810 $. Avec cette majoration, la CSVDC perçoit maintenant en taxe le maximum permis par la loi.

Une option que rejetait le conseil des commissaires depuis les élections de novembre 2014. «Il n’a jamais été question de hausser la taxe scolaire, mais quand on regarde l’impact minime même si c’est désagréable, on n’avait pas le choix. On ne pouvait pas aller jouer dans les services aux élèves. On a baissé l’échine», a commenté M. Sarrazin.

Des efforts reconnus

On ne peut toutefois pas reprocher à Val-des-Cerfs d’avoir fait son bout de chemin. Le vaste plan d’optimisation adopté en fin d’année scolaire 2014-2015 devrait permettre de dégager des économies de 7 412 492 $ dès cette année.

Québec a d’ailleurs reconnu le travail réalisé par la commission scolaire. Le ministère a accepté le plan d’optimisation qui se veut un plan de retour à l’équilibre budgétaire.

Le directeur général Éric Racine n’a pas voulu se prononcer pour le moment sur l’année visée pour atteindre l’équilibre. Une présentation chiffrée des prévisions financières dégagées par le plan d’optimisation devrait avoir lieu bientôt.

Compressions budgétaires

1,5 M$ en 2011-2012

2,6 M$ en 2012-2013

1,075 M$ en 2013-2014

2,683 M$ en 2014-2015

3,1 M$ en 2015-2016

Économies du plan d’optimisation

4,75 M$ au total de tous les «chantiers d’amélioration»

1,75 M$ de récurrence des compressions 2014-2015

911 000 $ dégagés d’autres mesures diverses

7,41 M$ d’économies au grand total

Budget 2015-2016 (dépenses)

49,2 %: dépenses d’enseignement (salaires)

22,8 %: soutien à l’enseignement

10,5 %: dépenses d’appoint

10,3 %: entretien des immeubles

4,4 %: administration (siège social)

2,8 %: autres