Le film sur Raôul Duguay sera diffusé à l’émission «1001 vies»

ARTS. Le tournage du documentaire d’Yves Langlois sur l’artiste multidisciplinaire Raôul Duguay tire à sa fin. Le temps est maintenant venu pour le cinéaste de Sutton de s’attaquer au montage du film.

«Nous venons de terminer un an de tournage. Les dernières images ont été captées le 23 avril, à l’occasion de l’hommage rendu à Raôul à titre de membre fondateur de l’association Les artistes pour la paix», signale M. Langlois.

Le cinéaste dispose d’un abondant matériel pour la réalisation du documentaire Raôul Duguay par-delà la Bittt à Tibi qui sera télédiffusé à Radio-Canada dans le cadre de l’émission 1001 vies.

«Nous avons en main plus de 100 heures de tournage et 150 heures d’archives télévisuelles pour la réalisation d’un film d’une heure», résume M. Langlois.

Le montage du documentaire de 60 minutes commencera dans les prochains jours et devrait être complété pour décembre prochain.

«Je souhaite également réaliser une version de 90 minutes pour diffusion en salle et dans les festivals. J’aurais même assez d’images pour faire une série d’une semaine», ajoute le principal intéressé.

Un bref aperçu

Yves Langlois travaille sur ce projet depuis le début des années 2000, mais n’avait encore jamais réussi à le mener à terme pour diverses raisons hors de son contrôle.

Il faut dire que Langlois et Duguay sont des connaissances de longue date. Ces derniers se sont liés d’amitié, voilà plus de 28 ans, quand le premier a choisi de s’établir à Saint-Armand, où l’autre avait pris racine une vingtaine d’années plus tôt.

Raôul Duguay par-delà la Bittt à Tibi mettra l’emphase sur la longue carrière du célèbre chanteur abitibien (volet 1) et sur le processus de création de cet artiste multidisciplinaire (volet 2).

«Raôul chante encore à l’occasion, mais le plus gros de son activité professionnelle, c’est la peinture. Il prépare d’ailleurs une exposition avec un ami belge spécialisé dans la bande dessinée», précise le réalisateur.

Pour les besoins du documentaire, M. Langlois a suivi l’homme et l’artiste, dans sa vie de tous les jours, pendant une année entière.

«Pour ses 80 ans, Raôul a reçu de nombreux hommages de la part de la coalition Eau Secours et de certaines municipalités de l’Abitibi (où Duguay a vu le jour) et de la Gaspésie (où il a vécu). Nous avons ça sur pellicule», indique le réalisateur.

Des images du documentaire ont notamment été captées en Acadie, lieu de naissance des parents de Raôul Duguay, et au bord de la rivière Harricana, à laquelle l’artiste fait référence dans La Bittt à Tibi. On y apercevra également le personnage central du film au moment où il anime un atelier intitulé La voie de la voix.

«Le film devrait également inclure des extraits de l’hommage rendu par un groupe d’étudiants universitaires à L’Infoni (NDLR: orchestre mythique des années 70 qui alliait la musique, l’improvisation, la danse et les arts visuels)», précise M. Langlois.