Le village de Saint-Armand sous les projecteurs pendant neuf jours

CINÉMA. Le village de Saint-Armand prend les allures d’un vaste plateau de cinéma à ciel ouvert depuis une semaine alors qu’une équipe de tournage s’affaire à donner vie à un conte de Fred Pellerin.

Le tournage du film L’arracheuse de temps nécessitera 35 jours de travail et la participation d’une impressionnante quantité de comédiens, figurants et techniciens travaillant sous la direction du cinéaste Francis Leclerc.

Selon les informations fournies par le directeur des lieux de tournage, Denis Paquette, l’équipe prévoit neuf journées de tournage à Saint-Armand et quatre autres dans la région.

Le tournage a commencé sous la pluie, le 13 octobre, et s’est poursuivi tout au long de la semaine dernière. Une partie des scènes a notamment été tournée dans la nuit de samedi à dimanche.

«On se met au boulot très tôt le matin et on tourne toute la journée de manière à profiter au maximum de la lumière du jour. Les comédiens et les figurants arrivent sur le site avant la levée du soleil pour une séance de maquillage. Les pauses et les repas se prennent sur place, pour éviter toute perte de temps», précise M. Paquette.

Le port du couvre-visage est obligatoire et la direction prend de multiples précautions pour protéger les participants contre la pandémie de coronavirus.

«Les règles de la Direction de la santé publique sont très strictes, mais le respect de ces règles permet aux gens de l’industrie du cinéma de pouvoir travailler malgré la pandémie», indique notre interlocuteur.

Le tournage et le montage de ce film d’une durée approximative de 100 minutes devraient s’échelonner sur une année et nécessiter une mise de fonds de l’ordre de 7 M$. La date de sa sortie en salle n’est pas connue et demeure à la discrétion du producteur.

«Les scènes tournées jeudi dernier devraient occuper environ quatre minutes à l’écran», signale M. Paquette, lors d’une visite guidée des lieux de tournage offerte à une douzaine de résidants de Saint-Armand.

Une allure d’époque

Comme l’histoire se déroule en 1927, les bâtiments et voies publiques de Saint-Armand ont subi diverses transformations significatives. Une foule de petits accessoires ont également été ajoutés au décor d’origine.

Les rues asphaltées ont notamment été recouvertes de terre et on a pris soin de noircir les façades des maisons ou de les recouvrir de vieilles planches pour accentuer leur aspect vieillot. Les arbres bordant la salle communautaire ont également été enlevés pour les besoins du projet. On les remettra en place après le tournage.

Le directeur des lieux de tournage nous apprend également que les acteurs ont droit à des vêtements faits sur mesure alors que les figurants se procurent les leurs dans un chiffonnier.

Des génératrices fournissent le courant électrique nécessaire au tournage du film. Le centre communautaire a été converti en salle de maquillage alors que les responsables de la coordination se sont installés dans l’ancien restaurant situé juste à côté. Des loges ont par ailleurs été aménagées à l’intention des comédiens.

Si le tournage du film offre une belle visibilité à la petite municipalité de Saint-Armand et pique la curiosité de la population locale, celui-ci profite également à l’économie de la région. Il faut notamment savoir qu’une partie de l’équipe est logée à Saint-Ignace-de-Stanbridge et une autre à Venise-en-Québec.